«Convoi pour la liberté»: des ambulanciers craignent pour leur sécurité
Agence QMI
Plusieurs ambulanciers d’Ottawa disent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’ils sont appelés à intervenir dans le centre-ville, où siègent encore de nombreux manifestants.
En plus de devoir faire face à ce sentiment d’insécurité, les ambulanciers doivent aussi jongler avec une logistique plus difficile en raison des nombreuses rues barrées par les manifestants. Le président de l’Association des Paramédics d’Ottawa, Darryl Wilton, a affirmé mardi, en entrevue avec Ottawa CityNews, que les équipes en services ont dû adapter leurs opérations quotidiennes.
Les déplacements difficiles dans les rues congestionnées de la capitale fédérale ont même forcé des ambulanciers à se déplacer en véhicule tout terrain tandis que des paramédics de Toronto sont venus à Ottawa porter un coup de main. «Quand une manifestation de cette ampleur frappe la ville, c’est quelque chose d’imprévisible. Ils n’ont pas de provisions à leur disposition pour assurer leurs soins médicaux», a expliqué M. Wilton qui compare la manifestation à une petite ville dans une grande ville.
Wilton a d’ailleurs confirmé au Ottawa CityNews que des pierres avaient bel et bien été lancées sur une ambulance durant la manifestation. Il a ajouté qu’un paramédic avait été victime d’insultes raciales anti-asiatiques.
Il explique que ces évènements ont provoqué un sentiment d’insécurité chez les équipes qui ont alors demandé une escorte policière lorsqu’elles doivent intervenir au cœur de la foule.
Lorsqu’ils effectuent leur travail, les ambulanciers sont souvent agenouillés pour prodiguer des soins ou stabiliser un patient. «Cela [les mets] dans une position vulnérable où ils ne peuvent pas voir le danger et ne peuvent pas se défendre», a mentionné Darryl Wilton.
Alors que les effectifs paramédicaux sont de plus en plus épuisés, le président de l’Association des Paramédics d’Ottawa estime qu’il est temps pour la Ville de prendre des décisions fermes pour faire cesser la situation. «Nous savons, d’un point de vue paramédical, que cette situation ne peut pas durer des semaines», a-t-il déclaré.