Des agents de sécurité en renfort aussi dans les grandes surfaces
![Des agents de sécurité issus du privé aident, depuis une semaine, les employés permanents de la SAQ à contrôler les passeports vaccinaux. Depuis hier, des centaines d’agents sont déployés dans des grandes surfaces pour cette même tâche.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65710277_1672740d0a896f-8a5f-4b91-b04e-47bd1036b829_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Olivier Faucher | Journal de Montréal
Les agents de sécurité issus du privé, déjà présents dans les SAQ, débarquent maintenant dans les magasins à grande surface, ce qui complique les choses pour ce qui est du recrutement.
« On n’est pas en pénurie d’agents, mais cette demande-là fait en sorte que oui, c’est un défi supplémentaire de les recruter », résume Louis-Antoine Paquin, directeur des communications chez Garda World.
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
Il affirme que l’entreprise a déployé des centaines d’agents depuis hier dans « plusieurs bannières de magasins de grande surface à travers le Québec », sans vouloir les nommer. Garda fournit également la plupart des 150 agents embauchés par la SAQ, qui impose le passeport vaccinal depuis maintenant une semaine.
![Des agents de sécurité issus du privé aident, depuis une semaine, les employés permanents de la SAQ à contrôler les passeports vaccinaux.](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fm1.quebecormedia.com%2Femp%2Femp%2F65680900_402768ebe18a3d-e17c-4ae5-ab26-2640837d94fc_ORIGINAL.jpg&w=3840&q=75)
Chez Trimax sécurité, le président Frederico Ramos indique également avoir conclu des ententes avec plusieurs magasins au Québec dont la superficie est de plus de 1500 mètres carrés et qui doivent ainsi refuser l’entrée aux personnes non vaccinées depuis hier.
« À travers le Québec, les entreprises de sécurité sont très sollicitées, explique-t-il. Il y a beaucoup de temps supplémentaire qui est octroyé à nos agents. Il n’est pas rare qu’on doive refuser des mandats en raison de la main-d’œuvre. »
Malgré cela, nombreuses sont les entreprises qui semblent pour l’instant préférer que leurs propres employés s’occupent de vérifier la preuve de vaccination, selon ce qu’a constaté Le Journal, hier.
Transfert de la demande
Si les agences de sécurité arrivent pour l’instant à répondre à la demande de manière générale, c’est aussi en raison de la fermeture d’autres secteurs où les agents étaient sollicités, selon Dany Laflamme, président de l’Association provinciale des Agences de sécurité et de l’entreprise Gardium.
« Il y a un déplacement de demande, mais ce n’est pas la panique », résume-t-il.
Écoutez Yves Daoust, directeur de la section Argent du journal de Montréal et du Journal de Québec, sur QUB radio :
Selon lui, le principal enjeu se trouve dans le recrutement pour arriver à maintenir le nombre d’employés pour répondre à la demande en contexte de pandémie.
« C’est encore plus un défi aujourd’hui », car au début de la pandémie, le confinement généralisé avait poussé notamment des employés de la construction à devenir agents de sécurité temporairement, explique M. Laflamme.
Présentement, les entreprises qui reçoivent une candidature doivent appeler la personne le plus vite possible, constate lui aussi Frederico Ramos.
Permis temporaires
Selon Claude Paul-Hus, directeur général du Bureau de la sécurité privée du Québec (BSP), il y a aujourd’hui 6000 à 7000 employés supplémentaires dans l’industrie qu’il y en avait avant la pandémie.
Le BSP, qui s’occupe d’appliquer la Loi sur la sécurité privée, délivre chaque mois environ 500 nouveaux permis temporaires pour être agent de sécurité. Les permis temporaires, qui peuvent être renouvelés tous les quatre mois, sont autorisés en situation d’urgence sanitaire.