Derick Brassard charmé par Christian Dvorak
Jean-François Chaumont
À ses quatre dernières saisons, Derick Brassard a porté le chandail de six équipes différentes: les Sénateurs d’Ottawa, les Penguins de Pittsburgh, les Panthers de la Floride, l’Avalanche du Colorado, les Islanders de New York et les Coyotes de l’Arizona. Il découvrira un autre vestiaire cette saison avec celui des Flyers de Philadelphie.
Brassard a côtoyé plus de 100 joueurs en quatre ans. Il a patiné avec de gros noms comme Mark Stone, Sidney Crosby, Aleksander Barkov, Nathan MacKinnon et Mathew Barzal. Mais à son plus récent arrêt en Arizona, il a aussi appris à connaitre Christian Dvorak, la plus récente acquisition du Canadien de Montréal.
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À sa sortie d’un entraînement en gymnase mardi matin, Brassard a offert une très longue réponse pour décrire Dvorak, le joueur de hockey. Il l’a décrit pendant près de deux minutes sans trop reprendre son souffle. La description qu’il a offerte au «Journal de Montréal» cadrait bien avec celle de Marc Bergevin.
«C’est un centre solide dans les deux sens de la patinoire, a dit Brassard. Il est fort physiquement, il a une belle touche offensive et il est bon dans son propre territoire. Ce qui m’a le plus marqué de lui, c’est la façon qu’il se présentait tous les soirs. Il a beaucoup de constance dans son jeu. Tu gagnes avec des joueurs comme lui dans ta formation.»
«Il est bon au cercle des mises en jeu, il est bon en infériorité numérique et il aide une équipe en supériorité numérique. L’an dernier, il se retrouvait devant le gardien en avantage numérique, a-t-il poursuivi. En plus de ses qualités comme joueur, Christian est un gars vraiment aimé de ses coéquipiers. Je l’ai beaucoup aimé comme personne. Honnêtement, le Canadien a réalisé une belle acquisition. Il n’est pas le joueur le plus connu puisqu’il jouait en Arizona depuis ses débuts dans la LNH.»
Et pour conclure, Brassard a aussi utilisé une vision de gestionnaire.
«Dvorak a un très bon contrat, a-t-il souligné. Il lui reste encore plusieurs saisons à un bon salaire pour une équipe à près de 4,5 millions $ (4,45 millions jusqu’à la fin de la saison 2024-2025). Il représente un bon investissement pour une équipe à ce salaire. Il est dans un style assez semblable à celui de Danault. Il cadrera bien dans la mentalité du Canadien.»
Un ancien capitaine
Brassard a aimé le joueur de hockey, mais aussi la personnalité de l’Américain de 25 ans.
«Il n’est pas gêné, mais réservé. Je sais une chose, c’est qu’il y a plusieurs joueurs des Coyotes qui sont déçus de son départ. Il est un très bon coéquipier. Il a de la graine de capitaine en lui. Il a déjà porté le “C” dans la OHL (Knights de London).»
«Il se prépare bien, il arrive toujours tôt à l’aréna. Il n’est pas trop émotif, il a un tempérament assez calme, a-t-il continué. J’ai croisé Jonathan Drouin cet été avec l’entraînement en gymnase et le golf et je lui ai déjà dit que Dvorak cadrera bien avec leur groupe de joueurs.»
À sa troisième et dernière saison à London, Dvorak a partagé le titre de capitaine avec Mitchell Marner chez les Knights. C’était en 2015-2016, l’année où il a marqué 52 buts et récolté 121 points en 59 matchs.
20 buts et plus
Dvorak débarquera à Montréal dans un rôle de deuxième centre derrière Nick Suzuki. Dominique Ducharme lui confiera des missions défensives contre le meilleur trio de l’équipe adverse, mais il s’attendra également à une contribution offensive de son nouvel attaquant.
En cinq ans avec les Coyotes, Dvorak n’a jamais marqué plus de 20 buts et amassé plus de 40 points. Il aurait toutefois dépassé ces plateaux l’an dernier dans une saison typique de 82 rencontres, récoltant 31 points (17 buts, 14 aides) en 56 matchs.
«Je pense qu’il peut en donner plus offensivement, a prédit Brassard. Il a du 20 buts et plus en lui. Il ne contrôlera pas le jeu en supériorité numérique le long de la bande, mais il se placera près du filet pour obtenir ses buts. Il jouera aussi en infériorité numérique. Il sera aussi aimé de ses futurs ailiers à Montréal puisqu’il est très responsable. Il joue de la bonne façon. Je me répète, mais tu gagnes avec des joueurs comme lui.»
Sur une note personnelle, Brassard vivra un autre déménagement cette saison. À 33 ans, l’attaquant renouera avec son ancien entraîneur avec les Rangers de New York, Alain Vigneault. Il a paraphé un contrat d’un an et 825 000$ avec les Flyers de Philadelphie.