Dernier tour de piste en politique pour Alain Rayes avant le déclenchement des élections
Jasmin Dumas
Le déclenchement de la campagne électorale en fin de semaine sonnera la fin de la carrière politique du député Alain Rayes. Après six années à la mairie de Victoriaville et 10 ans à la Chambre des communes, il laisse maintenant la place à la relève.
Jeudi matin, Alain Rayes participait à sa dernière conférence de presse en tant que député indépendant de Richmond-Arthabaska.
«Chaque petite étape me remplit d’émotion, comme la semaine dernière quand j’ai vidé mon bureau et mon appartement à Ottawa», admet-il en entrevue à TVA Nouvelles, qui assistait à cette journée émotive. Ça va faire bizarre de ne plus représenter les citoyens dans quelques jours et de ne pas être de la campagne électorale.»
En route vers le bureau de comté, on croise sur la rue Notre-Dame un vieil ami d’Alain. Gaétan Morin est impliqué depuis longtemps avec la Société d’histoire et généalogie de Victoriaville.
«J’ai des caisses d’archives, il va falloir que tu me dises à qui il faut que j’aille donner ça», lui lance le député sortant.
Dans son bureau de Victoriaville, les boites sont faites et il ne reste que quelques décorations au mur.
Un des dossiers qui a le plus marqué Alain Rayes au cours de sa carrière politique, c’est celui d’Emmy Pruneau, une jeune femme de Windsor décédée du cancer en 2023.
Le député avait réussi à convaincre le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, à rendre disponible le médicament dont elle avait besoin et qui était jusque là inaccessible au Canada.
Le père d’Emmy, Éric, a pris quelques minutes jeudi pour souligner le départ de M. Rayes : «Alain, pour nous tu n’as pas été qu’un politicien qui a passé, tu nous as donné de l’espoir dans un moment où on en avait grand besoin et j’en garde des souvenirs positifs.»
Pour la suite, Alain Rayes confirme avoir fait son choix de carrière, mais ne peut pas le dévoiler pour le moment : «Ce que je peux dire c’est que je veux continuer de m’impliquer dans ma communauté, on va rester à Victoriaville, mais d’avoir ma face sur les poteaux, ça, c’est terminé.»
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