Dérive des États-Unis vers l’autoritarisme: «On est là où était l’Allemagne en 1933», constate un ancien ambassadeur américain

Le peuple américain va se soulever contre Donald Trump, selon un ancien ambassadeur américain qui caractérise les 100 premiers jours du deuxième mandat du milliardaire comme une «totale catastrophe».

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«L’Amérique se dirige vers un État autoritaire, totalitaire. On est plus ou moins là où était l’Allemagne en 1933», affirme d’emblée Charles C. Adams Jr. en entrevue sur les ondes de LCN lundi.

L’avocat de formation souligne d’ailleurs que si l’opposition démocrate est si silencieuse, c’est parce qu’elle n’a aucun pouvoir.

«La réalité des choses, c’est que les démocrates ne contrôlent rien du tout, ni l’exécutif, ni le judiciaire, ni le Congrès», précise M. Adams.

Selon lui, ils attendent que «l’avion plante du nez» avant d’organiser une stratégie, puisque pour l’instant, ils n’ont pas les outils pour affronter le président américain.

L’invité en entrevue croit toutefois que cette confrontation proviendra en premier lieu des citoyens américains.

«Il y a les premiers indices d’une véritable résistance qui s’établit, non pas au niveau du parti démocrate ou de ses structures, mais au niveau du peuple, explique-t-il. Parce que le peuple, les 20 ou 30 millions qui ont voté Trump parce qu’ils croyaient à son baratin que l’économie serait florissante, que le prix des œufs allait baisser, que tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, ils l’ont gobé.»

D’ailleurs, le taux d’approbation de Donald Trump ne cesse de descendre depuis qu’il est redevenu le locataire de la Maison-Blanche.

Il se situait à 47% lors de son investiture en janvier dernier. Il vacille désormais près du 40%.

Dans ce contexte, l’ancien ambassadeur américain en Finlande envisage trois scénarios: soit des républicains – dont les électeurs, en colère contre le président, exigent des comptes – s’allient à des démocrates pour tenter de bloquer l’administration Trump; soit une insurrection, provenant de la classe ouvrière (de l’industrie agricole, par exemple), se lève afin de «dégager» le locataire de la Maison-Blanche; ou bien encore, une sécession des États majoritairement démocrates survient.

«Personnellement, je doute qu’on en arrive aux élections de mi-mandat en 2026 avec le statu quo actuel. Il va se passer quelque chose, il va se passer quelque chose de lourd», suppose M. Adams.

Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-haut.