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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

[VIDÉO] Député ému aux larmes: ne pas appuyer un cessez-le-feu est une «honte», lance Bouazzi

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Gabriel Côté

2023-11-02T12:43:22Z
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En colère et ému aux larmes, le député solidaire Haroun Bouazzi s’est insurgé contre le refus de la CAQ d’appuyer une motion réclamant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Pour défendre la décision de son parti, le premier ministre, François Legault, a réitéré qu’Israël a le droit de se défendre.

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«Tout être humain doit appeler à un cessez-le-feu, et c’est ça, le Québec. Ce n’est pas ce qu'a décidé de faire la CAQ hier. C’est une honte», a-t-il lancé avec un nœud dans la voix, lors d’une conférence de presse au parlement jeudi matin. Il répondait alors à des questions sur un message publié la veille sur X dans lequel il soutenait que le gouvernement Legault «est aligné sur les actions de [Benyamin] Nétanyahou où toutes les 15 min depuis 24 [jours] un enfant est assassiné». 

«Il y a des enfants qu’on va débrancher à l’intérieur même de leur couveuse, car il n’y aura plus d’électricité, et ce gouvernement-là il nous dit qu’il n’est pas capable d’appuyer un cessez-le-feu? C’est une honte, c’est une honte devant nos yeux», a-t-il ajouté, avant de quitter la salle en trombe. 

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Appel à la paix manqué

Plus tôt cette semaine, l'ONU a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, en soulignant que le droit international humanitaire n'est pas «un menu à la carte». QS a donc déposé une motion en ce sens mercredi et a reçu l’appui des autres partis, sauf celui de la CAQ, qui a refusé d’en débattre. 

Appelé à expliquer les raisons de ce refus, le cabinet du premier ministre avait expliqué à l’Agence QMI que les caquistes auraient préféré que le texte parle d’une «résolution pacifique et durable du conflit» plutôt que d’un cessez-le-feu.

Mais QS a refusé d’amender sa motion à cet effet, jugeant que ce changement aurait «dénaturé la motion».

Prudence, dit Legault

Avant d’entrer au Salon bleu jeudi, le premier ministre, François Legault, a défendu la décision de son parti de ne pas donner son consentement à la motion de QS.

«On est tous d’accord pour dire qu’on n’aime pas voir des civils, des enfants qui sont victimes de ce conflit-là», a-t-il réagi. 

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«Mais en même temps, il faut être prudent pour qu’il n’y ait pas un message où on refuserait à Israël le droit de se défendre contre un groupe terroriste. C’est quand même grave ce que le Hamas a fait à des enfants», a-t-il ajouté. 

Puis, quand un journaliste lui a demandé s'il voulait rectifier le tir, après la période de questions, M. Legault a répondu: «Je pense qu'on doit parler d'une trêve humanitaire.»

Pas sérieux

De son côté, le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois estime que les raisons invoquées par la CAQ ne sont pas sérieuses.

«Oxfam International demande un cessez-le-feu, Amnistie internationale demande un cessez-le-feu. Est-ce que ces gens-là sont pour le Hamas? Ce n’est pas sérieux comme argument. Je veux dire: il y a des enfants qui meurent à chaque jour. Un cessez-le-feu, ça veut juste dire: protégeons les civils», a-t-il lancé dans les couloirs du parlement. 

Les autres partis d'opposition peinent également à s'expliquer la décision de la CAQ. «Pourquoi le gouvernement n’est pas capable de se joindre à nous pour faire un appel à la paix?», s’est quant à lui interrogé le député péquiste Pascal Paradis. 

 «Il est de mise qu’il y ait un cessez-le-feu humanitaire dès maintenant», a affirmé le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, ajoutant qu'il préférait laisser la CAQ s'expliquer. 

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