«Dépistons et confinons les non-vaccinés»
Jean Baillargeon | Expert-conseil en communication stratégique
C’est le monde à l’envers, nous confinons 90% de la population parce que 10% des adultes refusent d’être vaccinés. Ce choix se répercute sur l’ensemble de notre vie car les non-vaccinés représentent, selon le gouvernement du Québec, 75% des patients aux soins intensifs et 50% des hospitalisations.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Certains proposent un «vaccimpôt» pour les coûts encourus à l’hôpital, d’autres voudraient des mesures de restriction d’accès à certains services publics, comme la Société des alcools du Québec (SAQ) ou la Société québécoise du cannabis (SQDC), en imposant à l’entrée le passeport vaccinal.
Le profil des non-vaccinés est inconnu
Mais qui sont ces citoyens non vaccinés? Peut-on en dresser un profil socio-économique grâce à la carte d’assurance-maladie du Québec, qui trace exactement le profil de vaccin de chacun pour configurer le passeport vaccinal? Est-ce des personnes âgées isolées, vivant seules à domicile? Est-ce de nouveaux arrivants qui ne comprennent pas notre langue et qui ont besoin d’accompagnement? Est-ce des membres de communautés qui s’opposent à la vaccination par conviction religieuse? De quelle région proviennent-ils? De quels milieux socio-économiques sont-ils issus?
Peut-on, enfin, tout simplement établir au départ le profil des 1600 personnes hospitalisées pour la COVID-19 et des 185 patients qui sont aux soins intensifs en date du 5 janvier 2022? Selon les pourcentages gouvernementaux, il y aurait donc actuellement 800 patients non vaccinés hospitalisés (50%) et 138 patients non vaccinés aux soins intensifs? Le dépistage de ces quelques centaines de personnes non vaccinées devrait être une priorité afin de calmer la grogne populaire pour ceux qui subissent encore le confinement sur une période de deux ans, et ce, même après deux ou trois vaccins.
Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Jean Baillargeon sur QUB radio:
Vaccination ou facturation obligatoire?
Je ne suis pas un spécialiste des lois sur la santé publique, mais je crois que nous sommes rendus à une étape de tolérance zéro face à la vaccination obligatoire. Ceux qui la refusent en ont parfaitement le droit, mais ils doivent encourir des conséquences qui les discriminent volontairement, puisque c’est leur choix, sauf exception médicale, bien sûr. Ainsi, les variants de la COVID-19, c’est comme l’alcool au volant qui peut entraîner la mort. Jusqu’à maintenant le virus a entraîné la mort de plus de 11 000 personnes au Québec, 35 000 au Canada et 5,5 millions dans le monde.
En général, les personnes vaccinées peuvent attraper le virus, mais elles seront moins affectées. Cependant, les citoyens non vaccinés sont davantage malades s’ils sont contaminés et prennent ainsi le risque d’être hospitalisés. Pour mettre fin au confinement généralisé de 90% de la population, employons les méthodes de certains pays, Singapour et l’Autriche à titre d’exemples, et confinons les non-vaccinés. Comment? En leur donnant des amendes s’ils ne respectent pas les règles de confinement sévères, comme l’exigence du passeport vaccinal dans tous les services publics, et en leur facturant les coûts hospitaliers encourus s’ils attrapent le virus. C’est une question d’équité, de justice et de responsabilisation sociales.
Jean Baillargeon
Expert-conseil en communication stratégique
Québec