Dépenses des fonds publics: «il n’y a pas de règle à l’Office», affirme Isabelle Beaulieu

Dans la foulée des révélations de notre bureau d’enquête, la présidente de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) est finalement sortie de son mutisme mercredi et a accordé une entrevue à l’émission Le Bilan sur les ondes de LCN.

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Dans un échange enflammé avec l’animateur Paul Larocque, la présidente Isabelle Beaulieu a déclaré qu’«il n’y a pas de règle à l’Office» quant aux dépenses des fonds publics à la Ville de Montréal; une réponse qui a laissé le chef d’antenne bouche bée.

«Vous recevez plus de 3 millions de fonds publics et vous me dites qu’il n’y a pas de règles? Mme Ollivier disait pourtant qu’il y avait des règles et qu’elles étaient respectées», a rétorqué le journaliste.

«Il n’y a pas de règles écrites, non», a répété la présidente de l’OCPM.

«Mme Beaulieu, je vais vous en donner une règle, renchérit M. Larocque un peu plus tard dans l’entrevue, quand on gère l’argent des contribuables – qui en arrachent, il y a une règle: celle du gros bon sens! Vous convenez que vous n’avez pas respecté cette règle-là?»

«Je ne l’interprète pas comme ça», a répondu l’invitée.

Mme Beaulieu affirme «avoir continué les pratiques de ces prédécesseurs» qui depuis vingt ans accordaient des «frais de représentation [...] de l’ordre de 1%» pour des dépenses. Une manière de faire qu’elle a dit aujourd’hui «regretter» tout en assurant que «ça ne se fera plus».

Pas de démission

Malgré les erreurs qu’elle a commises et qu’elle reconnait avoir commises, Isabelle Beaulieu a défendu sa gestion des fonds publics. Elle dit avoir priorisé deux chantiers, dont une restructuration des ressources humaines, ainsi qu’une meilleure efficacité quant à la production de rapports. 

À savoir si la présidente démissionnera à la suite du dévoilement des dépenses aux restaurants ou encore dans des voyages à l’étranger, elle assure que cette décision ne lui revient pas.

«Ce sont les élus de Montréal qui vont décider si je suis la personne pour rester en poste», a répondu Mme Beaulieu.

«Moi je crois que je suis la personne pour continuer les changements que j’ai déjà commencés», dit-elle pour rassurer.

***Voyez l'entrevue intégrale d'Isabelle Beaulieu dans la vidéo ci-dessus***