Des entreprises quittent la Russie: un choix commercial ou politique?
TVA Nouvelles
Plusieurs grandes entreprises ont annoncé dans les derniers jours qu’elles cessaient leurs activités en Russie.
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Si pour certaines d’entre elles ce départ était un choix politique, pour d’autres, il s’agissait plutôt d’un calcul sur les impacts économiques d’un éventuel boycottage ou des frais encourus pour retourner en Russie après la guerre.
«Cette hostilité envers les Russes, maintenant, se transforme en haine. Et je pense qu’aucune compagnie, aucune marque, ne veut être associée à cette haine qui est grandissante et qui, je le crains, va aller en grandissant plus le conflit va s’éterniser», explique Pierre Bélanger, PDG chez Leliken relations-conseils.
C’est pour cette raison, croit ce dernier, qu’on assiste à une fuite des entreprises du pays.
«C’est un genre de "stampede", à savoir qu’elle est la dernière compagnie qui va encore faire l’affaire avec la Russie et aucune compagnie ne veut se retrouver dans cette situation-là», soutient M. Bélanger.
Bien que la pression sociale incite plusieurs compagnies à partir, certaines choisissent plutôt de baser leur décision sur les chiffres.
Des entreprises, dit le PDG, ont investi plusieurs millions de dollars dans les dernières années pour entrer dans le marché russe.
«Alors ces compagnies-là, présentement, ça calcule. Quel va être le coût pour revenir en Russie? Est-ce possible de revenir en Russie? Et c’est ça présentement qui est en train de se faire et on calcule très rapidement», soutient-il.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.