Départ chaotique des camionneurs: une évacuation qui sera compliquée
Nora T. Lamontagne
Évacuer le centre-ville de la capitale nationale, devenu le gigantesque stationnement d’une centaine de poids lourds du « convoi pour la liberté », s’annonce tout un casse-tête pour les autorités.
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« On les a laissés se stationner là... Bonne chance pour les enlever maintenant », laisse tomber Paul Laurier, ex-enquêteur à la Sûreté du Québec.
Dimanche, la police d’Ottawa a tenté de convaincre les manifestants de quitter les lieux sans employer la force.
« On [a eu] des discussions avec les organisateurs de la manif pour faciliter leurs déplacements et leur sortie », a affirmé l’agente Amy Gagnon, porte-parole pour le corps de police.
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Délicat
Si certains sont partis durant la journée, le policier à la retraite souligne que le travail des policiers est délicat en raison du calme relatif des manifestations des derniers jours.
« Ce n’est pas chic à regarder, mais il n’y a pas de morts, de vitres cassées ou de flambées de violence autre que verbale », souligne-t-il.
Les autorités disposent tout de même de certains outils pour intervenir.
« Si quelqu’un refuse de bouger son camion, ça devient une entrave au travail des policiers », illustre M. Laurier.
Par ailleurs, il estime que la controverse entourant l’opposition aux mesures sanitaires exige une approche prudente auprès des manifestants.
« Ces gens ont été ridiculisés. Il faut les prendre avec des pincettes », dit-il.
La police d’Ottawa a d’ailleurs déclaré en fin de soirée que pour éviter les confrontations, elle n’avait pas donné d’amendes ni remorqué de véhicules.
–Avec Francis Pilon