Pour une nouvelle «révolution tranquille en éducation»: une réforme en profondeur de l’éducation nationale s’impose

Collectif de signataires
«Le système d’éducation du Québec mis en place à la suite du rapport Parent, lors de la Révolution tranquille, a peu à peu perdu ses repères en matière d’équité sociale. Il est grand temps d’y remédier.
«Dans une société devenue très complexe et traversée de problématiques pressantes, le rôle de l’école est plus important que jamais. Les défis actuels en matière d’éducation ne peuvent pas être comparés à ceux d’antan, mais cette dernière reste le socle de la cohésion sociale et de l’avenir d’une nation.
«Nous devons, au Québec, trouver rapidement le chemin vers une école capable d’offrir à chacun de nos enfants une éducation émancipatrice qui permette à toutes et tous de participer activement à la vie citoyenne.»
Projet de livre blanc
C’est ainsi que Guy Rocher, sociologue et cosignataire du fameux rapport Parent, amorce la préface du projet de livre blanc Pour une nouvelle «révolution tranquille» en éducation.
Ce projet de livre blanc déclenchera pour la troisième fois, nous l’espérons, la mobilisation des citoyens autour d’un projet des plus porteurs pour notre nation [comme pour toutes les nations], comme l’écrit Rocher: celui d’une éducation nationale fondée sur les principes démocratiques de l’égalité, de l’inclusion et du droit et ayant pour mission l’émancipation personnelle et collective d’un peuple.
Notre projet d’éducation nationale, développé au cours des forums citoyens Parlons éducation (2023) et des consultations subséquentes (2024), nage à contre-courant d’une vague de marchandisation et d’une gestion obtuse, la gestion axée sur les résultats (GAR), qui déferle sur le monde de l’éducation depuis plus de trois décennies.
Tsunami
Cette déferlante, soulevée par la réforme des années 90, a balayé, comme un tsunami, les idéaux de la réforme scolaire insufflée par le rapport Parent dans les années 60. Ce tsunami a accentué les inégalités scolaires et fragilisé l’ensemble de notre système éducatif: iniquité scolaire, école à trois vitesses, ségrégation des élèves, évaluation à outrance, surcharge du personnel scolaire, et, non le moindre des problèmes, affaiblissement de la démocratie scolaire.
La résolution de cette fragilisation de l’Éducation nationale est un impératif social et politique qui appelle avec succès, depuis 2023, les citoyens tous azimuts à l’engagement dans les affaires de la Cité. Cette fois, nous appelons les citoyens à une large consultation populaire en ligne sur le projet de livre blanc.
Pour y participer, rendez-vous sur le site Deboutpourl’école.org.
Benoît Bergeron, Bernard Dufour, Madeleine Ferland, Martin Hébert, Ardrine Jean-Pierre, Maude Jodoin, Noémie Lebrun, Gabrielle Ste-Marie, Jocelyn Savard, Danielle Séguin: membres de Debout pour l’école