Demandes du maire Marchand: une liste d’épicerie de 507 M$ pour les partis en campagne
Il insiste sur le pont de Québec, le développement du secteur est, l’environnement et la mobilité.
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Stéphanie Martin
Le maire de Québec a une longue liste de demandes totalisant 507 millions $ pour les partis en campagne électorale ; il insiste sur le pont de Québec, le développement du secteur est, l’environnement et la mobilité.
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Bruno Marchand a dévoilé mardi matin les demandes sur lesquelles il voudrait que les chefs de partis s’engagent. Plusieurs d’entre elles ont été chiffrées. Les demandes totalisent 367 millions $ en investissements et 140 millions $ sur quatre ans en frais de fonctionnement.
La pérennité du pont de Québec fait partie des priorités. Le maire invite les formations politiques à s’engager pour la préservation de l’infrastructure centenaire. Il demande d’«oeuvrer à la conclusion d’une entente rapide entre les parties afin d’assurer l’entretien et la pérennité à long terme du pont de Québec». M. Marchand a répété récemment que le dossier a assez traîné.
Selon lui, l’entente pour la reprise de l’infrastructure par le fédéral doit être conclue rapidement. «Il y a une urgence d’arriver à une entente dans les prochaines semaines.» À son avis, c’est ce que les citoyens souhaitent. Il faut le valoriser et en faire «notre tour Eiffel», dit-il.
Il ne va pas jusqu’à accuser les gouvernements de «mauvaise volonté». «Je dis juste qu’en ce moment, il y a un bras de fer qui se joue et que ce n’est pas au bénéfice des citoyens.»
Par ailleurs, le maire réclame également plus de moyens pour faire face aux défis imposés par les changements climatiques.
«Pour le développement durable, on a besoin d’appui supplémentaire pour l’ensemble des responsabilités qui ont été augmentées pour les municipalités du Québec», a lancé le maire Marchand.
- Écoutez l'entrevue avec Bruno Marchand, maire de Québec, à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 13 h 35 via QUB radio :
Urgence climatique
«L’urgence climatique» nécessite l’équivalent de 30 millions $ par an pour la Ville, 120 M$ sur 4 ans sont requis pour mettre à niveau les infrastructures et 216 millions $ pour soutenir financièrement le plan d’action pour la protection du lac Saint-Charles. Pour ce dernier point, Québec demande une contribution du tiers, soit 72 millions $.
Dans l’est de la ville, le maire plaide pour la réalisation de la phase quatre de la promenade Samuel-de Champlain et pour la conversion de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain. Tel que mentionné la veille, il souhaite que le projet de développement InnoVitam se voie attribuer la dénomination de zone d’innovation. Pour ce secteur et celui de Chaudière, d’où partira le tramway, le maire a besoin d’une contribution de 75 millions $ «pour les infrastructures à développer auxquelles devra se rajouter le soutien financier pour les aides aux entreprises».
Tramway
Le transport n’est pas en reste. Bruno Marchand aimerait que le prochain gouvernement fasse passer le projet de tramway à la phase de réalisation dans le cadre du budget 2023-2024. Il n’a «pas de crainte» que le tramway ne franchisse pas cette étape, mais veut s’assurer que la priorité est bien comprise par les partis en lice et qu’ils s’engagent malgré les potentiels dépassements de coûts, dans un contexte d’inflation.
Au sujet d’Éric Duhaime, qui est le seul chef des partis principaux à se prononcer contre le projet, M. Marchand doute qu’il soit possible de le faire changer d’idée. «Il est temps que le gouvernement du Québec appuie et non pas dise : je suis en désaccord et je vais faire autre chose. À ce compte-là, on n’applique pas pour être premier ministre du Québec, on applique pour être maire de Québec.»
Il se tourne aussi vers le palier québécois pour un accroissement des sommes consenties au Réseau de transport de la capitale. Entre autres, il note que le déploiement de la Vision de la mobilité active de la Ville de Québec nécessite une contribution de 50 millions $.
Logements
Au plan social, il réitère une demande maintes fois formulée, soit d’ajouter 2500 nouveaux logements sociaux et abordables dans la capitale. De l’aide est aussi réclamée pour appuyer les efforts policiers pour faire face aux problèmes de santé mentale, de cybercriminalité, de violence par arme à feu et de violence sexuelle et conjugale.