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L'article provient de TVA Nouvelles

Dégoûtés par leur séjour obligatoire à l’hôtel

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Martin Jolicoeur | Journal de Montréal

2021-04-23T09:00:00Z
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De retour après cinq mois en Floride, un couple de Beauport ne s’attendait pas à ce que sa quarantaine dans un hôtel montréalais soit source de grand bonheur. Mais jamais à ce point. 

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Photo courtoisie
Photo courtoisie

Draps maculés, couvre-lit couvert de cheveux, éclaboussures d’urine sur le siège de toilette, parois du micro-ondes incrustées d’aliments séchés, odeurs nauséabondes... 

Photo courtoisie
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Ce ne sont là que quelques-unes des caractéristiques de la chambre qui attendait les deux snowbirds à leur arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau, il y a deux semaines.

Photo courtoisie
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« Ça n’a pas d’allure, c’est une arnaque totale, raconte au Journal Daniel Lachance, photos à l’appui. On nous charge presque 1500 $ pour trois jours. Et on ne trouve pas le moyen de nous accueillir convenablement ? Croyez-moi, on ne m’y reprendra plus. »

L’homme d’affaires de 59 ans, propriétaire d’un parc immobilier dans la région de Québec, s’était résolu à respecter la quarantaine forcée dans un hôtel en débarquant au pays. Cette dernière est imposée depuis le 22 février à tous les passagers d’avions commerciaux provenant de l’extérieur du Canada. 

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Odeur de putréfaction 

Comme exigé, le couple s’est fait tester pour la COVID-19 avant de partir des États-Unis et avait réservé une chambre dans un des hôtels montréalais autorisés par Ottawa pour la durée de sa quarantaine. Son choix s’était arrêté sur le Comfort Inn de Dorval, s’attendant à un minimum de mesures sanitaires.

« Si vous aviez vu ça... vous n’en seriez pas revenu. Après une nuit, j’ai demandé de changer de chambre. Ç’a été une erreur ; la deuxième était encore pire. L’odeur était incroyable ; c’était comme s’il y avait un mort dans le frigidaire. »

Après deux nuits, leurs résultats de tests confirment ceux (négatifs) obtenus en Floride. Le couple peut enfin reprendre l’avion pour Québec, contre la promesse de poursuivre sa quarantaine à sa résidence de Beauport.

Des excuses  

Aucun remboursement pour la troisième nuit annulée n’est possible. Résignés, les deux Québécois en ont assez et prennent la décision de partir malgré tout. 

Daniel Lachance a pris quand même la peine d’appeler le siège social de la chaîne hôtelière pour se plaindre. En vain. 

« Ils se sont excusés, en disant espérer nous revoir un jour... Non, mais sont-ils malades ? »

Une chose est sûre, M. Lachance ne répétera pas l’expérience de si tôt. Propriétaire d’un VUS, laissé en Floride, c’est par la route qu’il reviendra la prochaine fois. 

« Ce sera ça, ou l’avion jusqu’à Plattsburgh et un taxi jusqu’à la frontière. Pour moi, c’est clair. Une quarantaine forcée dans un hôtel pareil : plus jamais ! »

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