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L'article provient de TVA Nouvelles
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Plusieurs prisons françaises visées par des tirs ou des incendies de véhicules

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15 avril à 12h07
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Le parquet antiterroriste s'est saisi mardi de l'enquête sur une série d'attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires en France, ciblés depuis dimanche par des incendies de véhicules et des tirs à Toulon (sud-est), actes parfois accompagnés de slogans anarchistes. 

À la suite des faits intervenus entre dimanche et mardi visant différentes prisons et l'École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP), «le parquet national antiterroriste (Pnat) se saisit de l'enquête», a-t-il annoncé dans un communiqué.

Celle-ci est confiée à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, aux services locaux et à la direction générale de la sécurité intérieure.

Selon les premiers éléments de l'enquête, la piste anarchiste semble prendre le pas dans la vaste majorité des faits, a souligné à l'AFP une source proche du dossier.

Dénonçant des «tentatives d'intimidation», le ministre de la Justice Gérald Darmanin s'est présenté dans l'après-midi au centre pénitentiaire de Toulon, visé par des tirs, pour apporter son soutien aux agents sur place.

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«La République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont déranger profondément les réseaux criminels», a déclaré le garde des Sceaux sur X. «Elle est défiée et saura être ferme et courageuse».

Bidon d'hydrocarbures

Toutes les hypothèses sont envisagées, tempérait dès la matinée une source proche du dossier.

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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a demandé un renforcement «sans délai» de «la protection des agents et des établissements» pénitentiaires».

Selon le procureur de Toulon, Samuel Finielz, la porte du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède a été visée par des tirs «à l'arme lourde» effectués par «plusieurs individus» arrivés à bord d'un véhicule.

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Une dizaine de douilles ont été retrouvées et une enquête pour «tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique» a été confiée à la gendarmerie, selon le magistrat.

Le secrétaire général de l'Ufap-Unsa pour la région sud-est a affirmé que sept impacts de balle avaient été retrouvés sur la vitre blindée à l'entrée de l'établissement et qu'une autre avait traversé une porte métallique contiguë.

En outre, dans la nuit de lundi à mardi à Marseille (sud-est), «10 véhicules pénitentiaires ont été tagués de l'inscription "DDPF" (Droits Des Prisonniers Français)», a affirmé sur X la présidente du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (droite).

À Toulon, un grand sigle rouge orangé comportant les mystérieuses lettres «DDFM» a été inscrit sur la porte grise par laquelle entrent et sortent les fourgons pénitentiaires, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Sur le stationnement de la maison d'arrêt de Villepinte, en région parisienne, trois véhicules, dont deux appartenant à des agents pénitentiaires, ont été incendiés lundi soir, selon une source policière. Un bidon d'hydrocarbures de cinq litres a été retrouvé sur place.

Les images de vidéosurveillance ont permis de voir les deux auteurs pénétrant dans l'enceinte en passant par une butte de terre, incendiant chacun un véhicule, le troisième étant atteint par propagation.

«Attaque frontale»

«Ces actes criminels sont une attaque frontale contre notre institution, contre la République, et contre les agents qui la servent au quotidien», a dénoncé le syndicat FO Justice, exigeant «une réponse forte, immédiate et sans ambiguïté de l'État».

«On attend une action coordonnée par les ministres de la Justice et de l'Intérieur», a de son côté déclaré à l'AFP le secrétaire national de l'Ufap Unsa Justice, soulignant que l'administration pénitentiaire n'avait «pas les forces humaines pour assurer la sécurisation aux abords des établissements 24 heures sur 24».

Dans la nuit de dimanche à lundi, des incendies ont aussi touché le centre pénitentiaire de Réau (région parisienne) et sept véhicules ont été incendiés sur le stationnement de l'ENAP à Agen (sud-ouest), selon le parquet local.

À Agen, un suspect de 43 ans a été brièvement placé en garde à vue. Le procureur Olivier Naboulet a jugé qu'il était «trop tôt pour dégager des pistes précises, y compris sur la motivation du ou des auteurs de faits».

Selon une source policière, d'autres établissements ont aussi été touchés par des incendies de véhicules, dont certains avaient préalablement été tagués.

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