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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

DeepSeek permettra de «pousser la technologie plus loin», selon un expert

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Agence QMI

2025-02-01T15:18:05Z
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La percée de la société chinoise DeepSeek en matière d’intelligence artificielle est une bonne nouvelle, selon un professeur en éthique de l’UQAM, malgré les risques qu’elle représente en termes de protection des données.

En entrevue à LCN, le professeur en éthique à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM Dominic Martin a réagi à l’arrivée du «ChatGPT chinois», produit à moindre coût par la société asiatique.

«C’est une très bonne nouvelle, a-t-il dit. On a quand même une percée très importante en intelligence artificielle dont vont pouvoir s’inspirer plusieurs entreprises pour pousser la technologie plus loin.»

«Le fait qu’il soit en libre accès, c’est toujours quelque chose de positif, a ajouté M. Martin. [...] Quand c’est accessible comme ça, ça permet à d’autres entreprises de s’en inspirer ou de les utiliser. Il faut savoir que le modèle de DeepSeek est développé dans un contexte particulier. Il est censuré. Il ne fournit pas nécessairement la même qualité d’information sur certains sujets que ce à quoi on pourrait s’attendre.»

Des risques

Il a néanmoins souligné le risque pour la protection des données découlant du fait que l’intelligence artificielle est offerte à moindre coût.

«Si la technologie est plus facilement accessible à un plus petit coût, ça vient augmenter les risques», a indiqué le professeur en éthique.

L’enjeu de la collecte de données demeure un élément problématique de l’intelligence artificielle, selon le principal intéressé. Par contre, le fait que DeepSeek soit une entreprise chinoise présente des risques plus importants.

«Si c’est une entreprise chinoise, qui est plus sous l’influence du gouvernement chinois, il y a un risque de s’en servir pour des fins de surveillance ou d’espionnage, a-t-il mentionné. [...] Si l’application devenait très importante et très utilisée, il est fort possible que des mesures soient prises dans la même logique que contre TikTok pour obliger l’entreprise à vendre sa filiale à des entreprises américaines, ou qu’il y ait plus de contrôle qui soit exercé.»

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