Découvrez la nouvelle passion de Fabien Cloutier

Le moins qu’on puisse dire de Fabien Cloutier, c'est qu’il est un artiste polyvalent. Acteur et auteur, on l’a bien sûr vu au théâtre, dans la série Léo — et plus récemment dans la comédie Double jeu — et au cinéma dans Vil & Misérable. Mais ce n’est pas tout! Il n’a pas fini de nous étonner.

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Au cours des dernières années, Fabien a présenté son spectacle solo Délicat, acclamé par plus de 90 000 spectateurs, et jouera dans deux pièces de théâtre au cours des prochains mois. On y reviendra plus loin, parce qu’un autre projet lui tient très à cœur: la parution du livre Territoires: Printemps aux Éditions de L’Homme, qu’il a conçu et écrit avec le chef Jean-Philippe Leclerc. Bien sûr, le premier constat que l’on fait lorsqu’on croise Fabien Cloutier, c'est de constater qu’il a perdu du poids. C’est frappant. Pour celui qui célébrera son 50e anniversaire de naissance en décembre prochain, les changements apportés dans ses habitudes de vie sont inspirants, mais il ne s’étendra pas sur le sujet. «Il n’y aura pas grand-chose à dire de plus que le fait que j’ai pris soin de moi, j’ai déjà parlé de ça. Il n’y a pas d’autre secret à révéler, c’est à peu près tout, ajoute-t-il en souriant. Je ne suis pas le seul qui décide de prendre plus soin de lui.» Voilà un dossier clos. Passons maintenant à ce livre grand format de plus de 250 pages qui paraît en ce 13 mars. Il s’agit du premier ouvrage d'une série de quatre que le duo entend nous offrir.

Une passion commune

«J’avais vu les recettes de Jean-Philippe, je le suivais sur les réseaux sociaux, je voyais ce qu’il faisait, et je l’avais invité à être avec nous sur l’émission Prendre le bois. On s’est rendu compte qu’on s’entendait bien, et qu’on avait un intérêt commun pour la cueillette forestière, pour les producteurs autour de nous, le terroir et le territoire. On aimait se faire découvrir des choses, alors je pense que l’idée du livre est un peu partie de tout ça, quand on s’est demandé comment on pourrait partager notre amour pour la découverte avec d’autres personnes.» Comme il l’écrit si bien dans le livre, Fabien a pu faire connaissance, au fil des tournées de spectacles au Québec, «avec des artisans du bon manger et du bien boire». Ce livre n’est pas qu’un recueil de recettes, c’est un ouvrage qui comporte son lot de rencontres et de découvertes, entre autres avec l’oncle de Fabien, Richard, qui, après avoir reçu un cadeau, s’est passionné pour l’érable. Fabien écrit aussi au sujet de sa passion pour les truffes, un intérêt si grand que, avec des amis, il a fondé une entreprise qui a pour nom Truffière Sauvage. Bref, on passe un bon moment à lire tous les textes, les récits de chasse et de pêche, à admirer les photographies et, bien sûr, à laisser nos papilles s’exciter en parcourant les nombreuses recettes. «On essaie un peu de démocratiser l’image du pêcheur et du chasseur, et de montrer que c’est accessible. Même chose pour la cueillette, confie Jean-Philippe Leclerc. Ça allait de pair d’amalgamer tout ça avec les producteurs et les produits du terroir, et avec ce qu’ils ont à nous offrir. On voulait que le livre soit accessible, que tout le monde puisse s’y retrouver et ait le goût de cuisiner les recettes, qui sont assez simples. Si tu n’as pas le gibier qu’il faut, si tu n’as pas d’ours, tu peux mettre du bœuf, et si tu n’as pas de dindon, tu peux aussi faire la recette avec du poulet. C’est un livre pour inspirer les gens.»

L’art de vivre

On a affaire ici à deux passionnés de la terre qui éprouvent énormément de respect pour tous ces entrepreneurs, et pour qui la consommation locale revêt beaucoup d’importance. Plus que jamais! «Je pense que le livre se situe entre la cuisine et l’art de vivre, et aussi l’inspiration, confie Fabien. Des fois, les gens ont un super beau jardin, ils font des affaires, et quand arrive la viande, ils connaissent moins ce qu’ils ont autour d’eux. C’est pour ça que, en parlant des producteurs comme on le fait, je pense qu’on montre aux gens les humains qu’il y a en arrière de ça et le travail essentiel qu’ils font. Je l’explique dans le livre: je gagne ma vie avec des gens qui me suivent, qui achètent mes livres, qui sont abonnés au câble et qui me regardent à la télé, qui vont au théâtre. Ce monde-là, ce sont les Québécoises et les Québécois, et je me suis dit que la meilleure façon que j’ai de leur dire merci, c'est de consommer le plus possible ce qu’ils font», précise le comédien. Parmi les nombreuses recettes que l’on retrouve dans ce livre, Fabien confie que sa préférée est le chili d’ours. «Il est vraiment super! On en fait avec tous les gibiers, et ce sont les enfants qui vont nous demander, à un moment, si on peut en cuisiner un avec du bœuf pour faire différent, parce que moi, je mange beaucoup de viandes sauvages. Je pense qu’on va réussir à surprendre les gens et à leur donner le goût d’essayer des trucs en cuisine, d’essayer des choses sur le terrain.»

Vivre des imprévus

Mis à part la sortie de ce livre, plusieurs projets auxquels Fabien a travaillé ont vu le jour ces dernières semaines. «Oui, tout arrive en même temps. Il y a eu le film Vil & Misérable, qui est sorti au début de février, mais qu’on a tourné en 2023, et dont les scènes d’hiver ont été faites en 2024. Il y a aussi la série Double jeu, avec Rachid (Badouri) et Mehdi (Bousaidan). Ç'a été super de faire ça! Je pense que le succès est là, et j’aimerais beaucoup qu’il y ait une deuxième saison, parce que j’ai eu beaucoup de plaisir avec l’équipe. J’aime ça me mettre au service d’œuvres qui sont créées par d’autres, et ç'a été la même affaire avec le film réalisé par Jean-François Leblanc. Je ne veux pas seulement être quelqu’un qui part ses propres choses et qui porte juste un chapeau de comédien.» Rappelons que la comédie Léo a duré cinq saisons, ce qui n’était pas nécessairement prévu lorsqu'elle a vu le jour. «Au départ, ça devait être un peu plus court, mais ce n’est pas long que tu développes les affaires, et que tu vois la richesse de tes personnages. Si j’ai arrêté, c’était pour avoir le temps de faire autre chose. Ça reviendra si ça doit revenir, je ne le sais pas, mais je ne voulais pas m’embarrer là-dedans. Moi, je fais ce métier-là justement parce qu’il me permet de faire plein de choses différentes. Alors ça (Léo), ça prenait déjà une bonne grosse part de mon année, et j’ai envie qu’il arrive des accidents, que je puisse accepter des offres qui n’étaient pas prévues. Les choses qui n’étaient pas prévues dans ma vie, ça a souvent amené du bon», ajoute-t-il. De plus, Fabien va se retrouver sur scène au début d’avril, entouré de quatre autres interprètes, pour jouer dans une pièce d’un auteur islandais. «Je vais jouer dans Helgi, au Quat’Sous. C’est une pièce qui brasse quand même un peu. Les répétitions sont déjà commencées, et c’est aussi le fun de partager des répliques avec quelqu’un d’autre. Au cours des dernières années, j’ai beaucoup joué seul (avec son spectacle Délicat) et je suis bien content de monter sur scène avec des collègues», ajoute-t-il.

Le succès de l’été prochain?

Après notre rencontre, Fabien a annoncé qu’il fera partie de la distribution de La pièce qui tourne mal, présentée à la Maison des arts Desjardins de Drummondville à compter du 10 juillet. Cette comédie, acclamée un peu partout dans le monde et maintes fois récompensée, a été créée en 2012, et sera jouée pour la toute première fois en français au Québec, par la même équipe qui nous a offert, entre autres, Le dîner de cons. Fabien y sera entouré de LeLouis Courchesne, Guillaume Lambert, Pierre-François Legendre, Olivia Palacci, Rémi-Pierre Paquin, Julie Ringuette et Jonathan Roberge. Normand Chouinard a fait la traduction de cette œuvre, et André Robitaille assume la direction de cette production qui sera certainement très courue.

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