Un millier de personnes expulsées de la plage d'Oka
Olivier Faucher | Journal de Montréal
Plus d’un millier de personnes, dont plusieurs fêtards en état d’ébriété, ont dû être évacuées de la plage d’Oka, mercredi, puisque la distanciation physique n’y était pas respectée.
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« On s’est installé autour de 14 h 30 et c’était le party. Il y avait des centaines de personnes qui étaient saoules. La distanciation n’était pas respectée du tout », dénonce la Dre Nicole Seben, une médecin qui s’est rendue à la plage d’Oka pour pique-niquer avec ses parents.
Elle a tourné une vidéo dans laquelle on voit des centaines de personnes agglutinées faisant la fête les pieds dans le sable. D’autres vidéos sur les réseaux sociaux montrent la même scène.
Vers 15 h, le parc national d’Oka, géré par la Sépaq, a ordonné l’évacuation et la fermeture du site en raison des manquements aux mesures sanitaires.
Les agents de la Sépaq avaient pourtant lancé de nombreux avertissements aux fêtards au courant de la journée, explique Simon Boivin, responsable des relations avec les médias.
« Malgré ça, la plage a dû être fermée, notamment en raison de l’impolitesse et la violence verbale inacceptable vis-à-vis de notre personnel dont ont fait preuve certains visiteurs », déplore-t-il.
Des agents de la Sûreté du Québec sont venus prêter main-forte.
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La deuxième fois
C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que des fêtards qui font fi des règles sanitaires prennent d’assaut la plage d’Oka.
La Sépaq avait décidé cette semaine de faire passer le nombre maximal de personnes admises de 2500, soit 50 % de la capacité sans pandémie, à 1500 en raison d’une situation similaire survenue samedi.
Dès vendredi, moins de 1000 personnes seront admises.
« On va observer attentivement le comportement des visiteurs et par la suite on va évaluer notre capacité à offrir l’accès à la plage dans le respect des consignes. Tous les moyens sont envisagés incluant la fermeture de la plage aux accès quotidiens. »
Lors de l’évacuation mercredi, la Dre Seben dit s’être inquiétée que des fêtards ivres prennent le volant, car plusieurs ne semblaient pas en état de conduire.
« Quelqu’un m’a dit qu’il pensait avoir trois heures supplémentaires pour dessaouler et qu’il n’avait pas prévu partir aussi tôt », a-t-elle illustré, en suggérant qu’on aurait pu tenter de faire appliquer avec plus de fermeté les mesures de distanciation avant d’expulser la foule.