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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Déclin du français : Roberge appelle à «un réveil national» des Québécois

Les Québécois ont leur part de responsabilité pour freiner le déclin du français, selon le ministre Roberge

Photo d'archives Stevens Leblanc
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2022-11-29T21:00:26Z
2022-11-30T03:58:40Z
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Le ministre Jean-François Roberge appelle à un « réveil national » pour l’avenir de la langue et demande aux Québécois de consommer davantage de produits culturels en français.

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« Tous les indicateurs sont au rouge », prévient le nouveau ministre responsable de la Langue française. Non seulement le français recule comme langue maternelle, mais aussi comme langue parlée à la maison et langue du travail.  

Jean-François Roberge promet que son gouvernement posera des gestes « forts » pour tenter de renverser la tendance. Mais les lois et les règlements ont leur limite. Les citoyens ont leur part de responsabilités dans ce combat, estime le ministre.  

« Il va vraiment falloir que les Québécois comprennent qu’en ce moment, on ne marche pas, on court vers le mur ! On a un vrai problème. Le recul du français est plus important dans les vingt dernières années que dans le siècle précédent, donc il faut un réveil national, il faut une mobilisation nationale », a-t-il insisté mardi, jour de rentrée parlementaire à Québec. 

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Le ministre Roberge invite donc les citoyens à contribuer à la pérennité de la langue française dans leur quotidien. 

« Il faut que chaque Québécois se demande : est-ce que je suis en train de choisir un livre en français ? Est-ce que je suis en train d’écouter une émission en français ? Est-ce que je suis en train de consommer de la culture en français ? Est-ce que dans mon milieu de travail, je m’exprime en français à chaque fois que je le peux ? ».

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Pas de soins en français 

Et la situation est aussi problématique dans le système de santé. Des patients de certains hôpitaux du Québec n’ont pas été en mesure de se faire soigner en français, a révélé Le Journal.

Une situation que François Legault juge inacceptable. « C’est même choquant ! », a réagi mardi le premier ministre, qui promet d’agir.  

Il fait d’ailleurs du déclin de la langue française un de ses principaux chevaux de bataille. « On est rendu à moins de 50 % de francophones sur l’île de Montréal », se désole-t-il. Le premier ministre estime que la situation du français dans la Métropole est « dramatique ».

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100 % d’immigration francophone

Après l’adoption de la loi 96, qui réforme la Charte de la langue française, le premier ministre prévoit poser d’autres gestes quant à la sélection des nouveaux arrivants, qui seront détaillés dans le discours inaugural qu’il doit livrer mercredi au Parlement. 

« La clé, c’est vraiment autour de l’immigration », répète-t-il. François Legault vise notamment une immigration 100 % francophone d’ici 2026. 

Pas question toutefois, « dans un avenir prévisible », d’imposer la loi 101 au cégep. Il rappelle que les nouveaux arrivants doivent déjà envoyer leurs enfants à l’école francophone au primaire et au secondaire.

« Est-ce que deux ou trois années de cégep ça changerait la situation ? Je pense que l’urgence, c’est vraiment de voir qu’est-ce qu’on fait avec l’immigration », a-t-il insisté.  

Pour le PQ, le dur constat de la CAQ sur la situation précaire du français démontre que leur réforme de la loi 101 n’est pas suffisante. « C’est comme si c’était un désaveu du projet de loi n° 96 », selon le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

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