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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Début du procès du ministre de Biden chargé de l'immigration au Sénat américain

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AFP

2024-04-17T18:38:34Z
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Le procès au Sénat du ministre américain chargé de l'immigration, Alejandro Mayorkas, a débuté mercredi à la demande des républicains, mais devrait être rapidement rejeté dans cette institution à majorité démocrate.

• À lire aussi: États-Unis: une procédure de destitution lancée contre le ministre de la Sécurité intérieure

En pleine année électorale, l'immigration s'est imposée comme un des sujets phares de la campagne qui oppose le président démocrate Joe Biden à l'ancien dirigeant républicain Donald Trump.

Les républicains accusent le ministre Alejandro Mayorkas d'avoir provoqué une crise à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Ils ont pour cette raison lancé une procédure de destitution à son encontre.

Mi-février, le ministre de 64 ans a ainsi été inculpé à la Chambre des représentants, où les conservateurs sont majoritaires.

1876

Mardi, cet acte d'accusation a été officiellement transmis au Sénat qui doit, comme l'exige la Constitution, faire le procès du ministre.

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La procédure a formellement débuté en début d'après-midi mercredi, mais elle est balayée d'un revers de la main par les démocrates qui accusent les républicains de faire du ministre un bouc émissaire.

Le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a ainsi promis de tout faire pour expédier ce procès, et le rejeter -- peut-être dès mercredi.

«Au nom de l'intégrité du Sénat, et afin de préserver la procédure de destitution pour les rares cas où elle est vraiment nécessaire, les sénateurs devraient rejeter les accusations portées aujourd'hui», a-t-il déclaré depuis l'hémicycle.

La dernière inculpation d'un ministre par le Congrès remonte à... 1876. Le ministre de la Guerre William Belknap, accusé de corruption, avait démissionné avant la fin de la procédure de destitution.

La Constitution prévoit que le Congrès peut destituer le président, un ministre, ou des juges fédéraux en cas de «trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs».

«Gaspiller du temps précieux»

Le principal intéressé, Alejandro Mayorkas, a lui maintes fois rejeté les accusations des républicains, leur reprochant avec la procédure de destitution de «gaspiller du temps précieux et l'argent des contribuables».

La situation n'en reste pas moins un casse-tête pour Joe Biden, à moins de sept mois de la présidentielle.

Les républicains, pour la plupart proches de l'ancien président Donald Trump à la rhétorique très anti-immigration, accusent le président démocrate d'avoir laissé le pays se faire «envahir», prenant pour exemple le chiffre record de migrants arrêtés à la frontière, 302 000 en décembre.

Donald Trump se réfère régulièrement à des meurtres particulièrement choquants, commis par des personnes entrées illégalement aux États-Unis, pour marteler qu'il existe une vague de criminalité due aux migrants clandestins.

Mais ni les statistiques policières disponibles dans les grandes villes américaines, ni les études réalisées par des experts, ne montrent la réalité d'un tel phénomène.

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