Debbie Lynch-White fait tomber les préjugés avec sa nouvelle série documentaire
Nathalie Slight
Dans la série documentaire Amour libre, Debbie Lynch-White va à la rencontre de gens qui réinventent le couple en adoptant des modèles amoureux non traditionnels. Au cours de discussions tout aussi surprenantes qu’enrichissantes, l’animatrice fait tomber les préjugés et met en lumière l’engagement sous toutes ses formes.
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Après avoir offert l’excellente série Histoires de coming-out, Debbie Lynch-White nous revient avec Amour libre, une autre émission de son cru. «En jasant avec ma blonde, j’ai eu l’idée de réaliser une série documentaire démystifiant tous les modèles de couple possibles. J’ai proposé le projet aux gens de MOI ET CIE et, à mon grand bonheur, ils ont embarqué dans l’aventure!» raconte-t-elle.
Même si l’animatrice va à la rencontre de gens qui partagent leur vécu, comme dans Histoires de coming-out, le ton d’Amour libre est bien différent. «J’aborde chaque sujet de façon ludique et décomplexée. Je ne me contente pas de jaser avec les intervenants: je plonge dans leur univers. Pour le premier tournage, je me suis rendue dans un club libertin avant l’ouverture, afin d’assister à la répétition du spectacle érotique Cirque intime. Ensuite, je me suis entretenue avec les propriétaires du Club L. Sincèrement, en une seule conversation sur le libertinage, tous mes préjugés sont tombés», confie l’animatrice.
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Choisir son mode de vie amoureux
Dans la série, Debbie Lynch-White montre qu’il existe d’autres modèles amoureux que le couple traditionnel. «Je vais par exemple prendre “une polybière” avec une vingtaine de polyamoureux qui organisent ces événements pour se rencontrer. Je trouve super intéressant de déconstruire le modèle du couple monogame, de repenser les modes relationnels, de choisir le mode de vie qui correspond à notre vision de l’amour. Je me suis aussi rendue à Sherbrooke, où j’ai fait la connaissance d’un gars et de deux filles, parents de la petite Lexie, trois ans. Il y a tellement d’amour dans leur maison, et leur modèle est tellement simple, tellement sain, qu’on a le goût de se joindre à leur famille!»
Au fil de ses rencontres, l’animatrice constate que la liberté en amour ne passe pas nécessairement par le sexe et la multiplication des partenaires. «J’ai assisté à une réunion de gens qui s’affichent comme asexuels. Pour eux, le romantisme, l’affection et la douceur sont synonymes d’amour, beaucoup plus que les relations sexuelles. Dans une cabane à sucre à Trois-Rivières, j’ai rencontré une célibataire qui a choisi la vie en solo. Elle est seule par choix, et pas en attendant de rencontrer quelqu’un», explique Debbie.
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Faire les choix qui conviennent
Debbie est touchée par la générosité des gens qui témoignent dans Amour libre. «Même si certains sujets sont tabous aux yeux de notre société, les gens que je rencontre sont heureux de parler de leur mode de vie hors norme. Ils souhaitent contribuer à faire tomber les barrières, à éduquer, à normaliser. J’ai moi-même toujours eu l’impression que je n’entrais pas dans un moule, en raison de mon apparence physique et de mon orientation sexuelle. En tournant Amour libre, je me suis rendu compte qu’il y a plus qu’un moule, qu’on peut aimer librement, de différentes façons. L’important, c’est de faire les choix qui nous conviennent. Ce n’est pas plus compliqué que ça!» conclut l’idéatrice et animatrice.
Ouvrir la discussion
«Je souhaite que l’émission suscite des conversations, que des amoureux la regardent ensemble en sirotant un verre de vin et s’avouent des désirs dont ils n’ont jamais osé parler, par exemple, avoir envie de passer une soirée dans un club libertin ou d’essayer le sexe tantrique. Je me considère comme une personne de nature assez ouverte, mais cette émission a brassé mes convictions et je pense qu’elle aura le même effet sur les téléspectateurs.»