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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

La souveraineté: un vieux débat «dépassé», selon Bernard Drainville

François Legault a confirmé la candidature de l’ex-ministre péquiste dans Lévis

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        Photo portrait de Marc-André Gagnon

        Marc-André Gagnon

        7 juin 2022
        7 juin 2022
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        Bernard Drainville est revenu en politique avec la CAQ parce que la majorité des Québécois n’ont plus d’appétit pour le vieux débat «dépassé» sur la souveraineté, a-t-il expliqué, en faisant sa profession de foi nationaliste aux côtés de François Legault.

        • À lire aussi: Drainville sera candidat pour la CAQ

        • À lire aussi: Drainville et le syndrome Rebello

        Le chef caquiste a confirmé officiellement, mardi, en conférence de presse, que l’ex-animateur vedette du 98,5 FM portera les couleurs de son parti dans la circonscription de Lévis, aux prochaines élections.

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              Rappelant que lui et M. Drainville se sont connus à l’époque ils étaient tous les deux au Parti québécois, «Bernard a fait le même cheminement que moi», a relaté le premier ministre, qui a fondé la Coalition avenir Québec en 2011.     

              • Écoutez l'entrevue de Bernard Drainville avec Geneviève Pettersen sur QUB radio:    

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              Il justifie son «cheminement»

              L’ancien journaliste, qui a siégé en tant que député péquiste de Marie-Victorin de 2007 à 2016, a raconté que c’est après la défaite de 2014, avec Pauline Marois, qu’il a commencé à réaliser que les Québécois, après 50 du même débat, en avaient assez de «la vieille opposition entre souverainistes et fédéralistes». 

              Par la suite, «c’est une conviction qui est devenue de plus en plus forte, au fil du temps», a continué M. Drainville 

              «Je n’ai pas le goût de mener cette bataille-là», a-t-il résumé, en parlant de l’indépendance du Québec, qui a longtemps été au cœur de son engagement politique. 

              «Si j’avais voulu faire la bataille pour la souveraineté, ce serait avec le PQ que je retournerais en politique, pas avec la CAQ», a déclaré M. Drainville. 

              Avant d’être un souverainiste, «au fond de moi, j’ai toujours été un nationaliste», a insisté le nouveau candidat caquiste. 

              L’ex-animateur vedette du 98,5 FM et ancien ministre péquiste, Bernard Drainville, portera les couleurs de la CAQ dans Lévis, à l’élection du 3 octobre.
              L’ex-animateur vedette du 98,5 FM et ancien ministre péquiste, Bernard Drainville, portera les couleurs de la CAQ dans Lévis, à l’élection du 3 octobre. Photo Stevens LeBlanc

              À l’intérieur du Canada

              «Je reviens en politique par amour du Québec, je veux faire ma part», a déclaré M. Drainville, motivé par les nombreux «combats québécois à mener à l’intérieur du Canada». 

              «Le cul-de-sac, c’est de s’enfermer dans le faux dilemme entre souverainiste et fédéraliste alors qu’il y a une troisième voie : celle du nationalisme», a-t-il souligné. 

              «Nous ne sommes pas condamnés à l’impuissance parce que nous n’avons pas tous les pouvoirs: on peut agir et améliorer notre société et améliorer la vie des Québécois avec l’autonomie qu’on a», a plaidé M. Drainville, en faisant valoir qu’il se rallie aussi «au leadership» dont François Legault a fait preuve, notamment pendant la pandémie. 

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              Pro-3e lien

              Résidant de Saint-Augustin-de-Desmaures depuis 16 ans, dans la circonscription de Louis-Hébert, Bernard Drainville a avoué aux gens de Lévis qu’il les connaît «un peu, mais pas assez». 

              «Dans les prochaines semaines, les prochains mois, je vais passer beaucoup de temps auprès de vous», s’est engagé le candidat de la CAQ. 

              Il s’est notamment entretenu, lundi, avec le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, un ardent défenseur du projet de tunnel sous-fluvial à 6,5 milliards $. 

              «J’ai toujours été pro-3e lien», a assuré M. Drainville. «Ce serait irresponsable de ne pas en avoir un 3e lien», a-t-il affirmé, en soulignant notamment l’importance de faire davantage de «pédagogie» pour convaincre ceux qui doutent encore de la nécessité de creuser un tunnel entre Québec et Lévis. 

              Photo Stevens Leblanc
              Photo Stevens Leblanc

              Coup de tonnerre

              Bernard Drainville, 59 ans, a démissionné de son poste d’animateur au 98,5 FM jeudi soir dernier, soit au lendemain d’une rencontre avec François Legault. La nouvelle à l’effet qu’il revenait en politique avec la CAQ a eu l’effet d’un véritable coup de tonnerre sur la colline Parlementaire. 

              Il commentait l’actualité politique sur les ondes de COGECO depuis son départ de la vie politique, en 2016. L’ex-journaliste de Radio-Canada a siégé en tant que député péquiste de Marie-Victorin de 2007 à 2016. Ministre responsable des Institutions démocratiques sous le gouvernement Marois, de 2012 à 2014, il avait notamment piloté le dossier de la controversée Charte des valeurs québécoises, et s’était lancé dans la course à la succession de Pauline Marois, en 2014, pour finalement se rallier à Pierre Karl Péladeau. 

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              M. Drainville tentera de succéder au député caquiste actuel de Lévis, François Paradis, qui a annoncé, vendredi dernier, sa décision de ne pas solliciter un troisième mandat. 

              Photo Stevens Leblanc
              Photo Stevens Leblanc

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                    DES RÉACTIONS

                     

                    «Est-ce qu’il nous revient avec une charte des valeurs 2.0 ou est-ce qu’il est là simplement par opportunité politique?»

                    — André Fortin, leader parlementairedu Parti libéral du Québec

                    «Drainville, c’est le rédacteur de la Charte des valeurs, un des événements les plus divisifs de l’histoire politique récente au Québec. [...] Il n’y a rien qui a autant déchiré les indépendantistes.»

                    — Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

                    «Il veut saisir l’opportunité de profiter de l’apparente popularité indétrônable de la CAQ pour se rapprocher du pouvoir.»

                    — Joël Arseneau, chef parlementaire du Parti Québécois

                    Cinq questions serrées pour Bernard Drainville     

                    Question: Au fond de vous-même, est-ce que vous êtes toujours un souverainiste?

                    Réponse: «Au fond de moi j’ai toujours été un nationaliste. C’est la base de mon engagement depuis les tous débuts. C’est parce que... les Québécois, ce qui veulent, c’est qu’on travaille ensemble [...] pour faire avancer le Québec. Ce que je trouve de très positif et de très bien, pour ne pas dire de très beau avec la CAQ, c’est que justement on n’est plus dans la vieille opposition entre souverainistes et fédéralistes. Je comprends qu’il y a des partis qui voudraient nous ramener dans ce débat-là, dans ce vieux paradigme-là, mais on est ailleurs, les Québécois sont ailleurs.»

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                    Question: Mais est-ce que dans votre cœur, vous avez toujours ce rêve? Votre cœur, est-ce qu’il est toujours souverainiste? Est-ce que le rêve de la souveraineté est toujours à l’intérieur de vous?

                    Réponse: «Mais je n’ai pas le goût de mener cette bataille-là. Ce n’est pas ma motivation. Si j’avais voulu faire la bataille pour la souveraineté, c’est avec le PQ que je retournerais en politique, pas avec la CAQ. Là, je vais mener une bataille nationaliste, parce qu’il faut travailler avec les Québécois, c’est là qu’ils sont les Québécois et je suis au même endroit qu’eux et de cette façon-là je vais rejoindre oui, François Legault et les autres.»

                    Question: Est-ce que vous avez, à votre micro, fait la promotion des idées de la CAQ, comme l’a laissé entendre Pascal Bérubé la semaine dernière?

                    Réponse: «Tu sais, là... Je vais laisser les auditeurs qui m’écoutaient, nombreux, juger de mon intégrité journalistique et de l’éthique journaliste qui était la mienne. Il n’y a pas personne qui remettait en question mon intégrité journalistique avant que je décide de faire le saut avec la CAQ. Et je suis pas mal convaincu que si j’avais décidé de retourner au PQ, Pascal Bérubé ne remettrait pas en question mon intégrité journalistique. Honnêtement, je trouve ça un petit peu cheap.»

                    Question: À partir de quand, dans votre cœur, êtes-vous passé du PQ à la CAQ? Le changement s’est fait quand?

                    Réponse: «Bien dans mon cœur, moi je suis né nationaliste. Honnêtement, je viens de signer trois ans pour revenir à la radio, avec le meilleur contrat que je n’ai jamais eu, les meilleures cotes d’écoute que je n’ai jamais eues. [...] Je n’avais pas l’intention de revenir en politique jusqu’à ce que Martin Koskinen [le chef de cabinet du premier ministre] m’appelle samedi d’il y a dix jours.»

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                    Question: Comment allez-vous défendre le projet de troisième lien comme projet écologique?

                    Réponse: «D’abord, je tiens à dire que, même s’il y a eu une espèce de petit flottement à un moment donné, moi j’ai toujours été pro-3e lien, ok? Sans aucune hésitation ou réserve. Une fois que j’ai fait mon lit, puis ça, c’est en 2016, je n’ai jamais eu de deuxième réflexion, de doute, quoi que ce soit.

                    La première raison pour laquelle je suis pour le 3e lien, c’est ce que ce serait irresponsable de ne pas en avoir un, 3e lien. Dans une agglomération métropolitaine qui va atteindre le million de personnes d’ici grosso modo 15 à 20 ans, de dépendre deux ponts collés l’un sur l’autre, qui ne rajeunissent pas, je trouve ça irresponsable. C’est notre responsabilité d’être prévoyant et de le construire le 3e lien. Pour répondre à votre question, honnêtement, une voie réservée pour du transport collectif entre les deux centres-villes c’est bon pour l’environnement. Il n’y a pas personne qui va me convaincre du contraire.»   

                    • Écoutez Jean-François Lisée et Thomas Mulcair à l’émission de Richard Martineau, tous les jours, en balado ou en direct à 8h, sur l’app QUB et le site qub.ca:    

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