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Culture

Guylaine Tanguay fait de belles confidences sur son histoire d’amour avec Carl

Photo : Patrick Seguin / TVA Pub
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Michèle Lemieux

2021-06-09T10:00:00Z
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La dernière année a comporté sa part de défis pour Guylaine Tanguay, comme ce fut le cas pour tous les artistes de la scène. Devant tant d’incertitude, la chanteuse a vu ressurgir quelques angoisses qu’elle croyait avoir domptées, mais la musique a agi comme un baume sur ses inquiétudes. Carl Bazinet, son fidèle complice des 24 dernières années, l’a aussi aidée à garder le cap en mettant de la joie et de la lumière dans sa vie, comme il a toujours si bien su le faire jusqu’à maintenant.

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Guylaine, tu t'es jointe cet été à l’équipe de Sucré salé. C’est un beau défi à relever!
Effectivement. J’ai été invitée à quelques reprises à Sucré salé et j’ai toujours aimé mon expérience. C’est une gang extraordinaire! Un jour, je disais à Carl, mon mari, que j’aimerais collaborer à cette émission. Récemment, il m’a annoncé qu’on cherchait de nouveaux chroniqueurs. Je suis allée passer une audition. J’étais extrêmement nerveuse, mais j’ai essayé d’être authentique, naturelle et chaleureuse. Quand j’ai appris que j’allais faire des topos pour Sucré salé, je sortais d’une répétition avec la gang de Star Académie. C’est motivant pour moi, car j’aime relever des défis. J’ai besoin de renouveau, et le stress m’amène à performer.      

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Y a-t-il d’autres projets professionnels qui s’ajoutent à cela?
Oui, je vais enregistrer la troisième saison de Tout simplement country en septembre prochain. C’est un beau projet qui me permet de présenter des gens issus de la musique country, notamment de la relève. Je suis heureuse de leur donner un micro. Il y a des jeunes, mais aussi des gens plus vieux qui veulent faire ce métier. Et mon spectacle continue de rouler, mais certaines représentations ont été reportées. J’ai aussi un projet d’album et de spectacle en 2022. 

Et en parallèle à tes beaux projets, tu es aussi porte-parole de la Fondation québécoise du cancer. Pourquoi cette cause?
La mère de Carl est décédée du cancer il y a deux ans. Nous l’avons accompagnée jusqu’à son dernier souffle. Nous avons traversé cette période comme nous le pouvions. J’ai trouvé ça difficile. Quand on m’a offert d’être porte-parole de la Fondation québécoise du cancer, j’ai lu sur la fondation avant d’accepter. Sa mission n’est pas de financer la recherche, mais de soutenir les personnes atteintes et leurs proches. Comme aider est dans ma nature — je veux toujours alléger la vie des gens, la rendre plus belle, plus lumineuse —, je me suis dit que c’était fait pour moi. Nous essayons de trouver des activités originales pour amasser des fonds comme, entre autres, le Grand fou rire, qui se tiendra sur le Web le 12 juin, la marche du Grand défoulement, qui aura lieu dès septembre prochain dans différentes régions du Québec, et les soirées-bénéfice Cancerto. Les gens peuvent aller sur le site de la fondation pour avoir plus de détails concernant les événements à venir. 

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Photo : Patrick Seguin / TVA Publications
Photo : Patrick Seguin / TVA Publications



As-tu vécu de grandes inquiétudes cette année?
Oui. J’avais réussi à faire taire les angoisses qui m’empêchaient de dormir, qui faisaient monter ma pression et me donnaient mal à l’estomac, mais je dois admettre qu’elles sont revenues. À un moment donné, je me suis dit qu’il fallait que je reprenne le contrôle de mes émotions. J’ai pu le faire en communiquant avec les gens par Facebook. J’ai tout accepté dans la dernière année sur le plan professionnel. Parfois, on me demandait d’aller chanter pour soulager les gens et, même si on n’avait pas de budget, j’y allais quand même. J’acceptais tout ce qui pouvait faire du bien aux autres, car ça me faisait du bien aussi. L’adrénaline en lien avec ces événements et le bonheur que cela me procurait m’ont fait grand bien. Moi, je veux juste que ma carrière soit diversifiée et qu’elle fasse du bien. J’ai eu de belles influences, mais je ne suis les traces de personne.      

D’une certaine manière, avais-tu besoin de te sentir utile?
Oui, je suis habituée à servir à quelque chose dans la vie. Pendant cette période, j’avais l’impression de n’être utile à rien. Quand tout a repris, ça m’a fait du bien. J’ai aussi eu des inquiétudes pour mon équipe. Je pense toujours aux autres. Mes musiciens sont tellement formidables qu’ils n’ont jamais mis de pression pour me faire sentir qu’il fallait qu’ils reprennent le travail. Ça m’a soulagée.

Cette situation t’a-t-elle aidée à te convaincre que tu n’as pas à t’occuper de tout le monde?
Oui, mais c’est un travail que je dois faire tous les jours. Je me suis rendu compte que la pression vient de moi-même, pas des autres, mais j’ai toujours le réflexe de m’en faire pour ceux qui m’entourent.

Puisque tu avais l’habitude d’être en quasi-permanence avec ton amoureux, ça s’est plutôt bien passé, je présume...
Oui, car nous sommes effectivement habitués à être ensemble. Nous vivons et nous travaillons ensemble. Nous avons beaucoup marché pendant cette période, ce qui nous a fait du bien physiquement et mentalement. Nous aurions pu marcher chacun de notre côté, mais nous marchions ensemble. (sourire)

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Photo : Dominic Gouin / TVA Publications
Photo : Dominic Gouin / TVA Publications

Sur quoi repose cette grande harmonie à ton avis?
Nous sommes toujours ensemble, mais nous n’empiétons pas sur le territoire de l’autre. J’ai mes forces et mes faiblesses, même chose pour Carl. Je ne lui dis pas quoi faire, et inversement. Nous communiquons dans le respect et nous n’accumulons pas les frustrations. Le secret, c’est d’être soi-même. Il ne faut pas jouer de rôle avec notre conjoint. Entre nous, ce n’est pas parfait, mais si nous nous fâchons, ça ne dure jamais longtemps. 

Et entre vous, ça dure depuis combien de temps?
Nous sommes ensemble depuis 24 ans. Je le réalise lorsque je regarde des photos ou quand je pense à l’âge de nos filles. Quand ton bébé est rendu à 21 ans, c’est que la vie a passé... Notre histoire a débuté avant Mary-Pier. Nous avons uni nos vies: ma fille, sa fille et nous avons formé notre famille. Marilyn vit dans l’Ouest canadien, Mélissa est encore à la maison, car elle vient de terminer sa maîtrise, et Mary-Pier est à l’université en enseignement. Pour moi, c’était important que nous puissions être nous-mêmes, comme adultes et comme enfants. Enfant, je n’ai pas été moi-même. J’ai été trafiquée, j’ai vieilli trop vite. Je ne voulais pas reproduire ça avec mes enfants.

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C’est quand même honorable quand on pense qu’on répète généralement ces schémas à notre insu...
C’est vrai, mais pour moi, c’était essentiel. Que mes filles me voient heureuse et bien en couple leur permet d’être des femmes heureuses et d’avoir une relation amoureuse saine avec un homme. Mary-Pier est avec son amoureux depuis cinq ans. Mélissa et Marilyn sont avec le leur depuis un bon moment aussi. Je les vois aller et je constate qu’elles travaillent sur leur couple au lieu de renoncer.      

Qu’est-ce qui t’a le plus aidée à changer ta vie comme tu l’as fait?
Carl a apporté de la jeunesse et de la lumière dans ma vie. J’étais beige et terne depuis des années. J’étais facilement négative. Il m’a donné de la légèreté. Nous avons eu des problèmes d’argent à nos débuts, nous avons eu des problèmes avec des projets qui ne marchaient pas, mais pour lui, il y avait toujours une solution. 

Photo : Patrick Seguin / TVA Publications
Photo : Patrick Seguin / TVA Publications

Était-ce plus difficile à entrevoir pour toi?
Oui, c’était la fin du monde, alors que pour lui, c’était le début d’une autre histoire. Carl a un cœur d’enfant et il a été capable de ranimer le mien, qui était enfoui au plus profond de moi-même. Certains vont en thérapie pour faire cette démarche. Moi, ma thérapie, ç’a été de connaître Carl, de vivre avec lui. Je le voyais tellement heureux que je ne croyais pas qu’il pouvait l’être autant. Je pensais qu’il simulait le bonheur! (rires) J’ai fini par comprendre que je pouvais être comme lui... Quand j’étais démoralisée, il continuait à dormir sur ses deux oreilles. Pour lui, la vie est belle, et sur ce plan, il m’a vraiment influencée. Sur le plan professionnel, il a utilisé mes forces et les a amplifiées. Carl sait ce que je peux faire, même ce que je ne soupçonne pas moi-même. J’ai de la difficulté à m’évaluer. Avant, j’avais tendance à me sous-estimer. Maintenant, je vais de l’avant et, si jamais ça ne fonctionne pas, je passe à un autre projet. 

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Le fait d’avoir connu le succès a-t-il contribué à te donner confiance en toi?
Oui, ça donne de l’assurance. À mes débuts, je me sentais toujours inférieure aux autres. Je faisais de la musique country, j’étais dans un monde à part. J’avais tendance à me dire que je n’étais qu’une chanteuse country et que, dans le monde du show-business, je n’aurais jamais ma place. Justement, c’est devenu une force, car j’étais différente des autres. J’ai plus confiance en moi qu’avant et je n’ai pas peur de me tromper. Maintenant, je trouve que l’âge a moins d’importance. Ça se passe au niveau de l’énergie. Personnellement, je ne mise pas sur la jeunesse. Je mise sur le fait d’avoir l’air saine, heureuse, en santé. Je ne suis pas jeune, mais je ne suis pas vieille non plus. 

Quel âge as-tu?
Je vais avoir 49 ans en septembre prochain, et ça ne me dérange pas. Avant, je me demandais à quel âge j’allais arriver à être parfaitement heureuse. Depuis quelque temps, je le suis. Je suis bien à tous les niveaux. Je me souviens que lorsque ma mère a eu 40 ans, je trouvais ça vieux... (rires) Pourtant, c’est la jeunesse! Quelqu’un du métier que je connais depuis très longtemps a dit à Carl que plus je vieillis, plus j’ai l’air jeune et bien dans ma peau, et c’est vrai. Jeune, je ne voulais pas voir mes photos ou me voir à la télé. Je trouvais que j’avais l’air aigrie, sévère... Je n’aimais pas l’image que je projetais. Maintenant, c’est très différent. Je me trouve belle. Nous, les femmes, sommes si exigeantes envers nous-mêmes! Plusieurs n’acceptent pas de vieillir. Moi, je suis pour tout ce qui peut nous faire du bien, mais j’essaie surtout d’être heureuse. C’est ça qui rend belle! 

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C’est aussi un bel exemple à donner à tes filles?
Oui, et parfois, je leur dis que j’ai un nouveau bourrelet qui m’énerve... mais pas assez pour vouloir le perdre! (rires) Je continue à manger des frites maison. J’essaie de trouver l’équilibre, et c’est ce que j’encourage chez mes filles. Il ne faut pas essayer d’être parfaite ni s’empêcher de vivre. 

La quête de la perfection a-t-elle fait partie de ta vie?
Oui, mais je ne l’applique plus à mon physique, à mon look, à mon corps. J’aime les vêtements, les chaussures, mais j’ai arrêté de vouloir être parfaite, parce que ce n’est pas possible. Je mesure 5 pi 1 po: je ne serai jamais plus grande. J’ai le corps que j’ai. J’ai déjà essayé d’être plus mince, mais c’est l’enfer. Je perds une livre au prix de grands efforts, et personne ne s’en rend compte. J’ai arrêté de m’imposer la perfection.      

On s’informe sur ses projets à guylainetanguay.ca.
Sucré salé, du lundi au vendredi à 18 h 30, à TVA.
Pour connaître les activités de la Fondation québécoise du cancer: fqc.qc.ca.
Guylaine est habillée par la boutique Le Basement: lebasement.com

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