«Tout a une date d’expiration» - Martin St-Louis
Jonathan Bernier
NASHVILLE | Martin St-Louis n’est pas du genre à fracasser des bâtons ou donner des coups de pied dans une poubelle. Jamais ne l’a-t-on encore vu hausser le ton auprès de l’un de ses joueurs. Néanmoins, de la façon dont l’équipe se comporte dernièrement, on est en droit de se demander si la marmite n’est pas sur le point de bouillir.
«Dans la vie, tout a une date d’expiration. Que ce soit nous, en tant qu’être humain, ou le lait sur la table. Parfois, la patience a, elle aussi, une date d’expiration.»
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L’entraîneur-chef du Canadien a fait cette déclaration, le sourire en coin, au terme du rigoureux entraînement qu’il a tenu dans la capitale du country, à la veille du match contre les Predators.
Un entraînement de 60 minutes au cours desquelles les exercices de lutte pour l’obtention de la rondelle, la protection du territoire et le travail en espace restreint ont été nombreux. Une heure d’une grande intensité.
«Ce n’était pas une punition, a tenu à préciser St-Louis. Je veux qu’on joue avec un peu plus de rigueur. Il faut qu’on ait de l’imputabilité les uns envers les autres.»
Trop faciles à affronter
La rigueur, c’est qui a affreusement manqué au Tricolore depuis le début de ce voyage de sept rencontres qui se termine mardi. Surtout lors des arrêts à Sunrise et Washington où le Canadien a subi des revers de 7 à 2 et de 9 à 2.
«On est trop faciles à affronter. On ne gagne pas suffisamment de batailles, a expliqué le Lavallois. On dirait qu’on ignore l’impact que ça peut avoir.»
«Pas seulement sur le match, mais également sur une présence. Tu gagnes une bataille en zone offensive, ça te donne une chance de marquer. Tu gagnes une bataille en zone défensive, on peut sortir avec la rondelle. Gagner plus de batailles, ça a un effet domino», a-t-il poursuivi.
Relances rapides
Également rencontré au terme de l’entraînement, Nick Suzuki a donné raison à son entraîneur.
«On doit relever notre niveau de compétition. Le faire à l’entraînement, aujourd’hui, c’est un bon moyen de donner le ton pour demain (mardi)», a lancé le capitaine.
Au-delà de l’effort fourni et de l’intensité déployée en fond de territoire, Suzuki est d’avis que ses coéquipiers et lui ont perdu, un peu beaucoup, de l’essence qui leur a permis de connaître certains succès dans le premier quart de la saison.
«Notre jeu défensif et notre jeu de transition ont perdu de leur lustre. On connaît du succès lorsqu’on tue des jeux et qu’on relance l’attaque rapidement. On n’a pas été capable de le faire dernièrement», a-t-il mentionné.
«Bouger la rondelle plus rapidement et sortir la rondelle de notre territoire de façon plus directe vont aider notre attaque», a-t-il ajouté.
Avec une brigade défensive amochée, c’est peut-être plus facile à dire qu’à faire. À ce niveau, le Canadien obtiendra possiblement du renfort. À l’entraînement, David Savard formait une paire avec Jordan Harris.
Ce qui est certain, c’est que Samuel Montembeault aura pour mission de stopper les tirs des Predators. Il souhaitera aider l’équipe à clore ce voyage de sept matchs par une deuxième victoire.
«C’est la première fois que ma mère vient sur la route. C’est le fun de l’avoir ici, a dit le Bécancourois. D’ailleurs, on leur en doit une. On n’a pas bien joué lors du dernier match. On leur doit une bonne performance.»
Brendan Gallagher s’est blessé au bas du corps en encaissant une mise en échec de Joel Edmundson. Il a poursuivi l’entraînement, mais ne semblait pas au sommet de sa forme.
Guhle ne participe pas à l’entraînement aujourd’hui pic.twitter.com/oMLEZM98z2
— Marc-André Perreault (@MA_PerreaultTVA) January 2, 2023