David Pastrnak: un Lafleur des temps modernes chez les Bruins
Bruce Cassidy trace un parallèle entre les Bruins d’aujourd’hui et le Canadien de l’époque
Jean-François Chaumont
Originaire d’Ottawa, Bruce Cassidy a grandi comme un partisan des Bruins de Boston. Il avait Bobby Orr comme idole. Mais, à son domicile familial, le Canadien de Montréal prenait une place considérable.
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«Ma mère [Louise Lalonde] était une grande partisane du Canadien, a dit Cassidy avant l’entraînement matinal des Bruins sur la glace du Centre Bell. Je regardais souvent le CH à la télévision et cette équipe gagnait souvent. Mon cœur de jeune partisan des Bruins trouvait ça difficile.»
«Il n’y avait pas d’équipe de la LNH à mon époque à Ottawa. Les jeunes dans mon quartier encourageaient le Canadien. J’étais un des seuls à me ranger dans le camp des Bruins.»
Malgré son allégeance pour l’équipe qu’il dirige maintenant, Cassidy a reconnu tout le talent de Guy Lafleur.
«Guy était une des raisons des nombreuses conquêtes de la coupe Stanley du Canadien. Il formait avec Jacques Lemaire et Steve Shutt le meilleur trio de la LNH durant ma jeunesse.»
«Guy avait une personnalité attachante. Il souriait toujours quand il jouait. On pouvait voir toute sa joie. Il était un bon coéquipier. Quand je repense à lui, je le revois avec ses cheveux dans le vent.»
Des modèles
Les Bruins ont gagné la coupe Stanley en 2011, avec Claude Julien derrière le banc. Ils ont participé à la finale de 2013, encore avec Julien, et une autre fois en 2019, avec Cassidy comme chef d’orchestre.
Patrice Bergeron est au cœur des succès des Bruins depuis longtemps.
Cassidy a comparé David Pastrnak et Bergeron à deux géants de l’histoire du Tricolore.
«Je l’ai déjà dit. Mais Pastrnak me fait penser à un Guy Lafleur des temps modernes de la façon qu’il décoche ses tirs. Il a aussi une personnalité flamboyante et il aime interagir avec les partisans. Et Patrice Bergeron me fait penser à Jean Béliveau pour son talent et sa classe.»
La comparaison entre Bergeron et Béliveau a fait sens. Il y avait un jeune partisan des Bruins dans le corridor du Centre Bell, tout juste à l’extérieur de la salle des conférences.
Bergeron a parlé avec le jeune homme, qui portait un coton ouaté des Bruins, pour revenir quelques minutes plus tard avec un bâton autographié. Bergeron a posé ce geste de sa propre initiative. Le petit homme avait un grand sourire sur le visage en montrant le bâton à son père.
Le préféré de papa Bergeron
Le numéro 37 des Bruins a également glissé quelques mots sur Lafleur.
«Mon père [Gerard Cleary] me racontait des souvenirs de l’époque de Guy avec les Remparts de Québec. Il a fait la pluie et le beau temps dans la LHJMQ avant de partir avec le Canadien. Mon père aimait partager des histoires.»
Avec les Nordiques
Âgé de 36 ans, Bergeron a vu Lafleur dans la LNH, mais il n’endossait pas le chandail du Tricolore.
«Mes seuls souvenirs de Guy sur la patinoire ce sont avec les Nordiques de Québec. J’ai un souvenir vague de son dernier match dans la LNH avec les Nordiques. Je repense à la cérémonie avant la rencontre. J’étais jeune pour garder de grands souvenirs. Mais j’ai souvent entendu parler de lui. Il était le joueur préféré de mon père, comme pour bien des personnes.»