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L'article provient de Salut Bonjour

Dave Morissette fait un appel au public

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        Daniel Daignault

        10 avril Ă  6h
        11 avril Ă  7h10
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        Faire le chemin de Compostelle a reprĂ©sentĂ© un tournant majeur dans la vie de Dave Morissette, qui a vĂ©cu cette expĂ©rience Ă  plusieurs reprises au cours des derniĂšres annĂ©es. Il y retourne Ă  la fin juin et s’affaire Ă  constituer un groupe de personnes qui veulent vivre cette expĂ©rience enrichissante Ă  ses cĂŽtĂ©s.

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        «J’ai fait le chemin de Compostelle quatre fois, dont l’an dernier. C’est un endroit oĂč je me sens bien et qui me permet de faire une pause, confie Dave. Dans le documentaire (ArrĂȘter le temps), on parle d’une expĂ©rience qui permet d’arrĂȘter le temps, et c’est vraiment ça. C’est un mĂ©lange d’exercice et de voyage, tu dĂ©connectes complĂštement. Et j’aime guider des amis, dont Guy Jodoin, qui l’a fait Ă  deux reprises.»

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              Chaque annĂ©e, Dave guide une dizaine de personnes, leur explique ce que c’est, comment ça fonctionne et leur donne des conseils. «Ça fait des annĂ©es que j’en parle. Quand j’y suis allĂ© avec mon pĂšre et mes deux gars pour le documentaire, ç'a Ă©tĂ© marquant. Tout le monde me parle de Compostelle, et moi, je veux dĂ©mystifier un peu cette expĂ©rience. Ce n’est pas un chemin nĂ©cessairement religieux. Il peut l’ĂȘtre si tu veux, mais les gens y vont pour diffĂ©rentes raisons. Zack l’a fait tout seul l’an passĂ©, et par la suite, il a dĂ©cidĂ© d’arrĂȘter de jouer au hockey pour se consacrer Ă  ses Ă©tudes. C’est vraiment magique, Compostelle. C’est le chemin de la libertĂ©. Mon autre gars, Jeremy, l’a aussi fait seul aprĂšs le documentaire, et c’est aprĂšs ça qu’il a dĂ©cidĂ© d’entrer dans l’armĂ©e. Il est maintenant lieutenant dans la Marine.»

              Une bonne idée de son fils

              C’est son fils Zack qui a donnĂ© Ă  Dave l’idĂ©e d’organiser le voyage qu’il fera dans quelques mois. «Un jour, il m’a dit: “Papa, tu n’arrĂȘtes pas de guider les gens, de leur raconter comment c’est Compostelle. Pourquoi on n’amĂšne pas un groupe lĂ -bas cette annĂ©e?” J’ai trouvĂ© que c’était une bonne idĂ©e, alors on va sĂ©lectionner un groupe de 14 personnes, avec qui on va partir. Le but est de leur faire vivre l’expĂ©rience, leur permettre de faire le voyage d’une vie, d'investir sur eux et sur leur santĂ© physique et mentale.»

              Le dĂ©part est prĂ©vu le 26 juin et dure deux semaines, Ă  raison de 20 Ă  25 kilomĂštres par jour. «Je veux que les gens posent leur candidature et qu’ils expliquent pour quelles raisons ils veulent faire ce voyage. C’est une bonne façon de dĂ©crocher, de se remettre les idĂ©es en place et de prendre du temps pour soi, ajoute Dave. Juste d’ĂȘtre dans la nature, de voir de superbes paysages et de ne penser qu’à ton prochain pas, c’est merveilleux. En tout, on parle de 300 kilomĂštres, et quand tu arrives Ă  Finisterre, en Espagne, qui est le kilomĂštre zĂ©ro, c’est incroyable Ă  quel point tu ressens une grande fiertĂ©. Au fond, je veux faire vivre aux gens ce que j’ai vĂ©cu.» Dave a choisi de faire la route de LeĂłn, en Espagne, jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Selon lui, le plus vieux chemin, le Camino FrancĂšs, est aussi le plus beau.

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              Une expĂ©rience qui l’a changĂ©

              «La premiĂšre fois que tu pars Ă  Compostelle, tu ne sais pas trop comment faire, dit-il. Tu as un passeport de pĂšlerin, mais combien de kilomĂštres dois-tu faire, oĂč peux-tu t’arrĂȘter, oĂč est-ce que tu couches? Je me suis arrangĂ© avec tous les gĂźtes pour les repas, et tous les endroits oĂč on va dormir avec d’autres personnes. Je ne voulais pas que ce soit compliquĂ©. Et il y a quelque chose de magique Ă  faire la route, seul ou avec d’autres. Il y a un endroit qui s’appelle La croix de fer (la Cruz de Ferro) oĂč tu dĂ©poses, au pied de cette croix, une pierre qui reprĂ©sente quelque chose d’important pour toi. Moi, j’avais apportĂ© une pierre qui reprĂ©sentait mon frĂšre. Je l’ai dĂ©posĂ©e lĂ  en disant que je le laissais aller, qu’il Ă©tait en paix, et que je passais Ă  autre chose dans la vie. Mon pĂšre aussi avait fait ça. Bref, tout le monde peut s’inscrire pour ce voyage. Ils vont pouvoir vivre cette expĂ©rience et tout ça va se faire dans la simplicitĂ©. C’est juste du bonheur.»

              Une chose est claire: Dave est intarissable lorsqu’on lui demande Ă  quel point faire le chemin de Compostelle a Ă©tĂ© important pour lui. «Sans ĂȘtre trop spirituel, je dirais que chaque fois que je reviens de lĂ , j’essaie de garder dans ma vie la mĂȘme sĂ©rĂ©nitĂ©, la tranquillitĂ©, et aussi la simplicitĂ©. Ça m’amĂšne du calme et ça me permet de remettre mes prioritĂ©s en place, Ă  la fois mentalement et physiquement. Je dirais aussi que ça m’a appris Ă  ĂȘtre encore plus simple dans ma vie, Ă  laisser faire le superflu. MĂȘme si, au dĂ©but, c’est difficile de faire Compostelle, c’est trĂšs enrichissant.»

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              Ces derniĂšres annĂ©es, Dave m’a souvent parlĂ© des voyages qu’il faisait pour aller voir son fils jouer au hockey. Je lui ai demandĂ© comment il avait composĂ© avec la dĂ©cision de Zack, ĂągĂ© de 21 ans, de mettre sa carriĂšre de cĂŽtĂ©. «Il avait peur de notre rĂ©action, qu’on soit déçus, mais j’étais tellement fier de lui! Il faut faire des choix dans la vie, et si tu n’es plus heureux de jouer au hockey, il faut faire autre chose. Il avait prĂ©vu de partir Ă©tudier et jouer au hockey au Vermont, mais il a dĂ©cidĂ© d’aller Ă  l’école en affaires, en Europe. Ça n’a jamais Ă©tĂ© mon but de le voir un jour faire carriĂšre dans la Ligue nationale de hockey. Il a voyagĂ©, il a fait le tour des États-Unis et du Canada, ça n’a pas Ă©tĂ© facile pour lui, parce qu’il a eu de grosses blessures. Pour ma femme, je dirais que c’est plus difficile, parce qu’elle aimait vraiment beaucoup aller le voir jouer au hockey. Ça demeure comme un deuil: si Zack jouait en Alberta ou au New Jersey, on le regardait Ă  la tĂ©lé», explique-t-il, en disant aux parents de profiter pleinement des heures passĂ©es avec leurs enfants, peu importe le sport ou le passe-temps auxquels ils s’adonnent. «Dans notre cas, nous lever tĂŽt pour aller aux pratiques, aller voir des parties, assister Ă  des tournois, ç'a Ă©tĂ© de beaux moments, dont on conserve de trĂšs beaux souvenirs.»

              Dave fait d’ailleurs un parallĂšle avec sa jeunesse, sa passion pour le hockey, et le fait qu’il n’avait pas de plan B. «Je suis fier de mes deux fils, parce que moi, je n’avais pas d’autres options dans la vie quand j’étais jeune. C’était le hockey ou rien. J’avais peur de dĂ©cevoir mes parents parce qu’ils avaient tellement investi de temps et d’argent. Je me disais que si j’arrĂȘtais de jouer, ça allait les tuer! Je suis donc heureux pour lui, comme pour Jeremy, qui a dĂ©cidĂ© d’arrĂȘter de jouer au football (il jouait pour les Carabins de l'UniversitĂ© de MontrĂ©al) Ă  cause des commotions cĂ©rĂ©brales. Et dans les deux cas, j’ai Ă©tĂ© fier qu’ils aient tous les deux choisi de faire ce qu’ils aiment dans la vie. C’est tellement important! Je veux qu’ils soient heureux et bien, et ils sentent qu’on les appuie dans tout ce qu’ils font.»

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              Dave dit parler presque tous les jours Ă  ses deux fils en FaceTime. «Jeremy est en Colombie-Britannique et Zack est Ă  Toulouse, oĂč il termine sa premiĂšre annĂ©e d’études. C’est important pour moi d’ĂȘtre en contact avec eux et maintenant, avec mon travail, je peux partir plus facilement qu’avant pour aller les voir. À ma fĂȘte, en dĂ©cembre dernier, mon plus vieux m’a envoyĂ© une carte dans laquelle il m’avait Ă©crit: “Papa, tu ne peux pas savoir Ă  quel point c’est important quand tu me dis que tu es fier de moi.” C’est la plus belle chose qu’il m’ait dite, et tu sais, mon gars a 29 ans, et je rĂ©alise Ă  quel point les paroles ont de l’importance, peu importe l’ñge de mes enfants. La famille a toujours Ă©tĂ© trĂšs importante pour moi, et ils savent qu’on va toujours ĂȘtre lĂ  pour eux.»

              Zack accompagnera son pĂšre Ă  Compostelle, et Dave a prĂ©vu de faire un autre voyage en septembre, Ă  vĂ©lo cette fois, avec son autre fils. «On a de beaux projets Nancy et moi, on travaille plus que jamais en Ă©quipe et on prĂ©pare de belles choses. Au cours des derniĂšres annĂ©es, j’ai appris que j’étais capable de rester Ă  la maison le soir, parce qu’avant, j’étais toujours au travail. En fait, je n’avais jamais vĂ©cu ça de ma vie! J’ai eu de la misĂšre durant trois mois, mais lĂ , on passe de beaux moments, on soupe ensemble, on Ă©coute la tĂ©lĂ©, c’est un nouveau mode de vie qui me plaĂźt beaucoup», ajoute-t-il.

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              ArrĂȘter le temps

              En 2018, Dave, son pĂšre, Allen, 73 ans, et ses deux fils, Jeremy et Zack, prennent la route de Compostelle. Ces quatre hommes de trois gĂ©nĂ©rations vivent des moments inoubliables. Leur pĂ©riple devient un documentaire, Dave Morissette – ArrĂȘter le temps, rĂ©compensĂ© d’un prix GĂ©meaux. Puis, leur voyage se transforme en un rĂ©cit biographique, Dave Morissette – ArrĂȘter le temps: trois gĂ©nĂ©rations sur les routes de Compostelle, paru en 2019. Aujourd’hui, ArrĂȘter le temps devient un voyage mĂ©morable, du 26 juin au 10 juillet prochains. «En 2024, j’ai parcouru une nouvelle fois le Camino FrancĂ©s, cette fois Ă  pied, confirmant Ă  quel point cette aventure est importante pour se ressourcer et se recentrer sur l’essentiel. Pourquoi le refaire encore et encore? La rĂ©ponse est simple: c'est sur le chemin de Compostelle que je me sens le plus en vie et libre!», indique Dave dans la section dĂ©diĂ©e Ă  ce voyage sur le site de voyagesarabais.com, agence avec laquelle il s’est alliĂ© pour proposer cette expĂ©rience unique.

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