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L'article provient de TVA Nouvelles

Ukraine: d’autres solutions diplomatiques face au manque de flexibilité de l’OTAN

Louise Blais
Louise Blais AFP
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Agence QMI

2022-03-16T16:40:00Z
2022-03-16T16:45:04Z
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Si l’OTAN semble manquer de flexibilité pour agir dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie, d’autres pistes diplomatiques pourraient être rapidement mises en place, a estimé Louise Blais, ambassadrice et représentante permanente adjointe du Canada auprès de l’ONU de 2017 à 2021. 

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Selon elle, l’OTAN «semble devenir un peu un boulet pour les pays», notamment pour la Pologne qui souhaiterait intervenir, mais se retrouve face à un refus des autres pays membres du traité.

«Est-ce qu’il n’y a pas une certaine possibilité de faire une réforme aussi au niveau de l’OTAN pour permettre à certains pays d’agir bilatéralement, sans impliquer le reste de l’alliance ? [...] Là c’est tout ou rien, alors c’est un peu compliqué», a expliqué Mme Blais en entrevue mercredi à QUB radio.

Le premier ministre polonais a notamment avancé la possibilité de créer une mission de la paix avec l’OTAN et d’autres instances internationales pour favoriser la création des couloirs humanitaires.

«Je pense effectivement que le drapeau onusien serait absolument nécessaire, je n’entrevois pas facilement comment l’OTAN pourrait se transformer en Casques bleus. Mais les pays de l’OTAN pourraient participer à une mission de protection des civils», a souligné celle qui est désormais conseillère stratégique pour Pendleton Group.

L’Organisation des Nations unies (ONU) aurait d’ailleurs tout intérêt à entamer des «discussions beaucoup plus sérieuses» pour résoudre le conflit, notamment en ce qui concerne la contestation du veto russe, selon Mme Blais.

«Le seul problème qu’on a avec ça, c’est que les autres membres du conseil de sécurité qui ont le droit de veto, ils ne sont pas très chauds à l’idée d’invoquer cette clause [...], parce qu’éventuellement ça pourrait se retourner contre eux», a-t-elle ajouté.

La Cour internationale de justice doit également statuer mercredi sur la possibilité d’examiner la cause présentée par l’Ukraine sur les crimes de guerre.

«Si la Cour internationale de justice dit “oui, c’est dans nos cordes”, là ça va renvoyer la question au Conseil de sécurité et puis là il va peut-être y avoir des possibilités d’ajustements importants», a précisé Mme Blais.

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