«Darche aura ce qu'il faut (pour être un DG)»
Jean-François Chaumont
«Que ce soit aujourd’hui, demain ou dans un an, je crois que Darche aura ce qu’il faut (pour être un DG).»
Jon Cooper est un orateur d’exception parmi les entraîneurs en chef de la LNH. Il pourrait parler de la météo ou d’un spectacle de casse-noisette avec la même passion que s’il décrivait ses deux conquêtes de la Coupe Stanley avec le Lightning.
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Bien malgré lui, Cooper a servi de porte-parole du Lightning pour Mathieu Darche.
En visite pour une première fois cette saison au Centre Bell, le Lightning a tenu un entraînement matinal. Cooper y était. Le capitaine Steven Stamkos y était, tout comme tous les autres joueurs de l’équipe. Mais il n’y avait pas de Julien BriseBois ou de Darche dans les gradins.
Darche a fait le voyage avec l’équipe en direction de Montréal, mais il a choisi de se tenir loin de la marmite, autant pour l’entraînement du matin que pour le match.
Depuis le congédiement de Marc Bergevin, le directeur des opérations hockey du Lightning a choisi une stratégie à l’opposé de celle de Patrick Roy. L’ancien numéro 52 du Tricolore cache son jeu concernant ses intentions pour le poste de DG du CH, un rôle qui ressemblera plus à un rôle de DG adjoint avec Jeff Gorton dans le siège de vice-présisent exécutif des opérations hockey.
Une bonne tête de hockey
En conférence de presse dans une petite salle du Centre Bell, Cooper a répondu à deux questions sur l’avenir de Darche.
«Je ne peux pas parler pour une décision qui ne m’appartient pas, a-t-il répliqué. Pour la courte période de temps où Darchy est avec nous, il a été fantastique. Je sais que Julien (BriseBois) n’est pas dans la LNH depuis aussi longtemps qu’un Lou Lamoriello, mais je travaille avec Julien depuis dix ans et je peux reconnaître toute sa valeur. J’ai appris une tonne de choses de lui, juste avec la façon qu’il se prépare. L’effet de Julien se fait ressentir pour chacun de nous. Darchy apprend aussi de lui.
«Toutes les organisations sont différentes. Mais nous avons bâti une culture gagnante ici et Darchy en fait partie. Il joue un rôle important. Il a aussi eu un très bon synchronisme. Il est là depuis deux ans et il a gagné deux fois la Coupe Stanley! Il est un homme intelligent, je le vois grandir depuis deux ans en côtoyant Julien.»
Après plus de 60 secondes pour répondre à une seule question où le représentant du Journal lui demandait s’il avait le potentiel pour devenir un DG dans la LNH, Cooper a conclu en disant qu’il avait l’étoffe pour y arriver et que c’était une probablement une question de temps.
Une possible perte
À Tampa, Darche a tout d’un homme heureux. Il travaille au sein d’une organisation gagnante, il apprend son métier d’un très bon mentor en BriseBois et sa famille se plait sous le chaud soleil de la Floride.
Publiquement, il n’a toujours pas dit s’il avait un intérêt pour le poste de DG à Montréal. Mais quand on lit entre les lignes les réponses de Cooper, on peut présumer qu’il aimerait être considéré.
Cooper sait très bien que le Lightning ne pourrait pas le freiner s’il y avait un mariage possible avec Geoff Molson, Gorton et les autres membres du comité dont fait partie Bob Gainey.
«C’est la même chose pour tout le monde. Quand tu perds un gars de l’équipement, un adjoint, un DG adjoint, c’est une perte, a rappelé Cooper. Il y a une synergie au sein d’une équipe. Tu aimerais toujours garder tout le monde. Mais tous les gars ont des objectifs. Je ne peux pas parler pour Darchy. Je ne sais pas. Être le DG du Canadien de Montréal, je présume que ça pourrait être au sommet de sa liste?»
«Tu veux aussi aider tes partenaires à réaliser leurs objectifs, a-t-il poursuivi. Oui, ça représenterait une perte pour notre organisation, mais nous serions heureux pour lui. C’était la même histoire avec Blake Coleman ou Barclay Goodrow. Nous voulions les garder à Tampa. Dans une réalité avec un plafond salarial, c’était toutefois impossible.»