Dans l’ombre des vedettes des Carabins: «Mon histoire témoigne qu’il ne faut jamais lâcher»

REGINA Dans l’ombre des secondeurs vedettes Michael Brodrique, Nicky Farinaccio et Harold Miessan, Gabriel Lessard a accepté son rôle sur les unités spéciales et son attitude impeccable va lui ouvrir les portes de la LCF.

Utilisé principalement sur les unités spéciales pendant ses quatre saisons avec les Carabins de l’Université de Montréal, le secondeur a acquis une expérience qui lui a été très profitable au camp d’évaluation.

«Le bon côté d’avoir moins joué en défensive, c’est que j’ai plus d’expérience que la majorité des gars présents au camp sur les unités spéciales, a-t-il raconté. J’ai obtenu quelques départs cette année en défensive qui m’ont permis d’être invité au camp régional à Waterloo.»

Ses qualités athlétiques ont parlé fort à Waterloo, ce qui lui a valu une invitation au camp principal. «J’ai toujours pris une grande fierté à évoluer sur les unités spéciales, a expliqué Lessard. J’ai accepté mon rôle du mieux que je pouvais, mais je ne me suis jamais résigné. J’ai continué de pousser et c’est pour cette raison que je suis ici.»

Une attitude contagieuse

Courtisé par plusieurs programmes après son parcours avec les Lynx d’Édouard-Montpetit, Lessard ne regrette pas du tout sa décision d’avoir opté pour les Bleus. «Même si j’ai moins joué en défensive, mon parcours démontre que tu peux te développer très bien quand tu choisis un gros programme. Je suis très content de mon choix.»

«En raison de mon attitude, je pense que j’ai eu une bonne influence sur certaines vedettes collégiales qui voyaient moins de terrain que souhaité en arrivant dans les rangs universitaires, de poursuivre le secondeur de 6pi2po et 233 livres. Mon histoire témoigne qu’il ne faut jamais lâcher. La LCF reconnaît mes atouts physiques et mon expérience sur les unités spéciales avec l’intention de me développer pour évoluer en défensive à un moment donné.»

Lessard a obtenu des entrevues avec Ottawa, Edmonton, Hamilton, Saskatchewan et Winnipeg. Comme d’autres joueurs des Carabins, il rencontrera les Alouettes à son retour à Montréal.

«Ottawa voulait me connaître et Edmonton voulait savoir qu’est-ce j’allais apporter de plus compte tenu qu’ils ont repêché plusieurs bons secondeurs au cours des deux dernières années. On m’a demandé si j’avais souffert de blessures. Je suis un soldat. Je ne suis jamais blessé. J’ai 25 ans et j’ai prévenu les équipes que je préférais me retrouver sur une équipe d’entraînement plutôt que jouer ma cinquième année universitaire.»

L’intérêt de Montréal est indéniable. «C’est un très, très bon athlète, a résumé le directeur-gérant Danny Maciocia. Il sera repêché et il aura son mot à dire sur les unités spéciales. Ça ne me dérange pas qu’il ait peu joué en défensive.»

Sept entrevues pour Anton Haie

À l’instar de Lessard, Anton Haie pourrait jouer un rôle important dans les unités spéciales dès sa première année dans la LCF. Le demi défensif est le joueur qui compte le plus de bottés bloqués dans l’histoire du Rouge et Or de l’Université Laval. Il a rencontré toutes les équipes sauf Calgary et la Colombie-Britannique.

«J’ai été surpris de recevoir autant d’intérêt, a-t-il mentionné. Mon jeu sur les unités spéciales au fil des ans m’a vraiment aidé. Des demis défensifs qui ont réussi de gros jeux, il y en a en masse, mais il y en a pas moins qui ont bien fait sur les unités spéciales. Je suis confiant d’être repêché.»