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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Dans le silence et les larmes, Israël commémore l'attaque du 7 octobre

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Agence France-Presse

2023-11-07T17:34:13Z
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Israël se recueille mardi, dans le silence et les larmes, en hommage aux victimes de l'attaque d'une ampleur sans précédent du Hamas il y a un mois, qui a traumatisé le pays.

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À 11h, une minute de silence a été respectée dans des cérémonies à Jérusalem, Tel-Aviv et ailleurs dans le pays.

Sur l'esplanade arborée de l'université hébraïque de Jérusalem, plus d'un millier de personnes, principalement des étudiants et des enseignants, ont prié ensemble et chanté l'hymne national.

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«Les atrocités ont laissé une cicatrice terrible, des traumatismes au niveau personnel, mais aussi au niveau national», a dit Asher Cohen, le président de l'université, dont plusieurs diplômés ont été tués. «Mais il y a de l'espoir, il y aura une renaissance», a-t-il ajouté.

Au micro se sont succédé les témoignages, coupés par les larmes. Un père a montré la photo de son fils et de sa petite-amie tués par les commandos du Hamas dans un kibboutz. «Nos cœurs sont lourds», a-t-il dit.

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Plus de 1400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre, en majorité des civils tués le jour de l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël, près de la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.

Shay Dickmann, une étudiante en médecine de 28 ans, est venue parler de sa cousine, Carmel Gat, prise en otage au kibboutz Be'eri, qui se situe à moins de 5 kilomètres du territoire palestinien. Celle-ci aurait dû revenir sur les bancs de l'université dans un mois.

«Chaise vide»

«Dans chaque classe où vous entrez, chaque fois que vous voyez une chaise vide, rappelez-vous que Carmel aurait pu être assise là. Mais au lieu de cela, elle est à Gaza», a-t-elle dit à l'assemblée.

«Ne laissez pas cette réalité devenir normale», a imploré cette étudiante, vêtue d'un tee-shirt noir sur lequel a été imprimée la photo de sa cousine.

Au moins 240 personnes ont été prises en otage le 7 octobre et se trouvent toujours dans les mains du mouvement palestinien, selon les autorités israéliennes.

«Ces personnes innocentes (...) sont vivantes, pour autant que l'on sache. Chaque jour, la chance de les revoir en vie diminue. Il faut les ramener maintenant», a-t-elle plaidé.

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Plusieurs dizaines de personnes ont également assisté à une cérémonie à la Bezalel Academy of Art and Design, où des bougies ont été allumées.

«Je ne pense pas qu'il y ait une seule personne qui ne soit pas touchée par ces horribles attaques», a dit Sharon Balaban, une artiste professeure dans cette école. «Tout le monde connait quelqu'un qui a été blessé, tué ou impacté».

Plusieurs autres rassemblements sont prévus dans la journée à travers le pays, et à l'étranger.

Une cérémonie doit avoir lieu mardi soir devant le mur des Lamentations pour les otages et les personnes portées disparues, dont les proches ont manifesté lundi devant la Knesset, le Parlement israélien.

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Lundi soir déjà, 1400 bougies ont été allumées devant ce mur, site le plus sacré où les juifs sont autorisés à prier, situé dans Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël. Ces bougies portaient les noms des victimes.

En réponse à l'attaque du 7 octobre, le premier ministre Benjamin Netanyahu a promis d'«anéantir» le Hamas, qui dirige la bande de Gaza. L'armée pilonne le territoire palestinien, où plus de 10 000 personnes, dont plus de 4000 enfants, ont été tuées en un mois de guerre, selon le Hamas.

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