Deuxième centre recherché: Matt Duchene ne figurerait pas sur la liste prioritaire du CH

Nicolas Cloutier
Été 2019, l’un des joueurs autonomes sans compensation les plus prisés sur le marché, Matt Duchene, acceptait de rencontrer seulement deux équipes : les Predators de Nashville et les Canadiens de Montréal. Est-ce que la deuxième fois sera la bonne pour le Tricolore, le 1er juillet 2025?
Le mariage serait parfait à tellement d’égards. On sait que le CH fera l’acquisition d’un joueur de centre cet été pour épauler Ivan Demidov d’ici l’arrivée du prometteur universitaire Michael Hage. Duchene, dont le grand-père a vécu près de la frontière québécoise dans le nord de l’Ontario, a grandi en admirant le CH.
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Les Stars de Dallas ne pourront sans doute pas retenir les services de Duchene. Leur capitaine, Jamie Benn, deviendra lui aussi joueur autonome sans compensation et le directeur général de la formation texane, Jim Nill, doit garder des sous de côté pour renouveler les contrats de Jason Robertson et de Thomas Harley à l’été 2026.
Avec le plafond salarial qui grimpera à 95,5 millions $, les portions retenues des contrats de Jake Allen et Jeff Petry qui sortiront des livres et plusieurs joueurs qui deviendront libres comme l'air, le DG du Tricolore, Kent Hughes, aura les coudées franches pour dépenser.
Quand Duchene a préféré les Predators au CH, Marc Bergevin venait de déclencher sa fameuse phase de réinitialisation des effectifs (reset). Le timing n’était pas idéal. Huhges, son successeur, aura un pitch de vente quasi-inéluctable : la chance de former un duo avec le prodige Ivan Demidov pendant deux ou trois ans alors que l'équipe suit une courbe de progression ascendante.
Exclure Duchene de tout palmarès des cibles du CH pour la saison morte constituerait une grossière erreur.

Pourtant, et c’est là que notre beau scénario vient de prendre l’eau, il semble que Duchene ne figure pas au sommet de la liste de Hughes et Jeff Gorton.
«Mon impression, c’est que la direction a les yeux sur d’autres joueurs, nous a confié le collègue et informateur Renaud Lavoie lorsqu’on l'a appelé pour prendre le pouls. La direction a les yeux sur d’autres joueurs qui sont prioritaires.
«Et lui ne l’est pas, disons.»
Ne tirez pas sur le messager.
«Moi, je l’aime, a précisé notre interlocuteur. Personnellement, ce serait mon choix. Ce serait un fit parfait selon moi.»
Nous ne formulons qu’une hypothèse, mais ce n’est peut-être pas vers un vétéran en fin de carrière que le CH veut se tourner pour combler le vide au centre de son deuxième trio. Même à plus long terme, on ne peut mettre tous les œufs dans le panier Michael Hage, car ce dernier pourrait avoir besoin de quelques saisons dans la LNH avant de s’établir réellement comme le deuxième centre tant attendu.
Un fils tricolore
Lorsque Duchene était allé à la rencontre de l’organisation montréalaise à l’été 2019, il était accompagné de son fils Beau.
Ce dernier avait reçu de beaux cadeaux lors de sa visite dans le vestiaire à Brossard, notamment une casquette et un Youppi! en peluche.
Une belle façon pour Duchene de transmettre à sa progéniture l’amour pour le Bleu-Blanc-Rouge que son père et son grand-père lui ont légué durant son enfance.
Le garçon de Matt Duchene, Beau, a reçu de beaux cadeaux des Canadiens lorsqu'ils s'étaient rendus à Montréal avant de signer avec Nashville... 👀@renlavoietva pic.twitter.com/irTtRuH6L2
— TVA Sports (@TVASports) 12 janvier 2025
Cette histoire rose-bonbon ne suscitera pas énormément d'émoi chez les partisans du CH un peu plus cyniques qui se rappelleront le dénouement du derby Duchene en 2019. C’est un secret de Polichinelle dans le milieu : au moment de rencontrer les Canadiens, Duchene était pratiquement fixé sur sa destination. Il avait utilisé sa visite à Montréal comme levier pour soutirer le maximum d’argent aux Predators de Nashville.
Mais selon ce qu’on a pu apprendre, l’amour que Duchene porte pour Montréal n’en était pas moins sincère. Or, le rapide attaquant, qui a une grande affection pour le country, désirait s’établir à Nashville à la fin de sa carrière. Le choix était donc conséquent.
«Oui, Montréal a été un levier pour lui, mais il était intéressé. Il a toujours aimé le Canadien. C’était l’équipe de son grand-père. C’est un gars qui aime le Canadien, Matt», a insisté une source.
On verra si cet amour est réciproque le 1er juillet prochain.