Daniel Brière est aux anges
Agence QMI
Il y a des réactions humaines dans toutes les sphères de la vie, même au hockey. Les Flyers de Philadelphie ont craint de perdre une bonne tête de hockey en Daniel Brière et ils lui ont rapidement offert un nouveau défi.
Invité à la deuxième vague des entrevues pour le poste de directeur général avec le Canadien de Montréal, Brière n’a pas gagné la confiance de Geoff Molson et de Jeff Gorton, mais il a trouvé une autre façon d’améliorer son sort.
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Trois semaines après l’annonce de Kent Hughes comme DG du CH, les Flyers ont promu Brière au poste d’adjoint spécial au directeur général, Chuck Fletcher.
Lors d’une visioconférence avec les journalistes francophones, mercredi, l’homme de 44 ans n’a pas voulu dire que ses pourparlers avec le Tricolore ont accéléré les discussions avec les Flyers.
«Ce serait plus une question pour Dave Scott [PDG de Comcast] et Chuck Fletcher, a-t-il répliqué. Je suis ravi de tout ça. Je ne m’attendais pas à ce que ça arrive aussi rapidement. Mais c’est possible que notre mauvaise saison avec les Flyers ait fait augmenter la pression.»
À Philadelphie, Brière aura maintenant les deux mains dans la cuisine avec un rôle à temps plein.
«Je ferai beaucoup du recrutement, je m’occuperai aussi du développement des joueurs, a-t-il noté. J’en faisais déjà beaucoup depuis deux ans pour les Flyers. J’aurai maintenant un rôle encore plus gros, j’y consacrerai plus de temps. Ce que je faisais avec les Mariners du Maine, je m’en séparerai tranquillement pour passer encore plus de temps avec les Flyers.»
Un honneur
Il y avait plusieurs candidats pour remplacer Marc Bergevin avec le CH. Des 11, seulement trois ont passé l’étape du premier tour des entrevues. C’était Hughes, Brière et Mathieu Darche.
«Premièrement, c’était tout un honneur juste d’être considéré. Je me suis retrouvé dans le top 3. J’ai acquis un bagage d’expérience. Ça m’aidera à me faire une vision sur la façon de construire une équipe. Cette expérience m’aidera dans le futur.»
Dans ses rencontres avec Molson et Gorton, Brière a également appris sur lui-même.
«Juste de penser aux valeurs que je souhaitais offrir à une équipe. On peut en parler pour s’amuser, mais de le faire concrètement sur papier, c’est différent. Ça me forçait à réfléchir encore plus sur les façons de construire une équipe. Avec les Flyers, je me retrouve avec des personnes où je me sentirai bien.»
«Avant Montréal, Jeff Gorton avait fait la reconstruction des Bruins et des Rangers. C’est un homme avec beaucoup d’expérience. C’est la même chose à Philadelphie. Chuck Fletcher est dans le monde du hockey depuis de nombreuses années. Je pourrai partager mes connaissances avec lui et les autres hommes hockey de l’organisation.»
Bien entouré
Retraité du hockey depuis la fin de la saison 2014-2015, Brière a rapidement gravi les échelons dans sa seconde carrière. Avant d’agir comme adjoint spécial de Fletcher, il a occupé de nombreux sièges avec les Flyers, comme le développement des joueurs. Il a aussi œuvré comme président et gouverneur des Mariners du Maine, dans l’ECHL.
Encore jeune à 44 ans, Brière se sentait-il prêt à sauter dans la marmite de DG À Montréal?
«Je me sentais prêt dans la structure du côté du Canadien, a-t-il répliqué. Je n’aurais pas voulu faire mes débuts comme DG sans aide. Être le chef qui prend toutes les décisions, je n’étais peut-être pas prêt. Mais j’aurais travaillé avec des gens d’expérience. Il faut toujours que tu t’entoures. C’était intéressant du côté du CH, comme ce l’est avec les Flyers.»
«Je suis un Québécois de nature. J’ai grandi avec le Canadien de Montréal. Cette équipe gardera toujours une place spéciale. Les Flyers ont aussi une place spéciale pour moi. Je reste à Philadelphie, j’ai joué pour les Flyers, je travaille pour l’organisation depuis sept ans et je connais les joueurs. Ma femme est heureuse, elle n’aura pas de déménagement. Je resterai finalement à la maison.»