Invasion de l’Ukraine: d’autres événements internationaux ont donné confiance à Poutine

Les nombreux conflits internationaux qui se succèdent depuis plusieurs années, notamment les guerres en Syrie et en Afghanistan, auraient donné la confiance nécessaire au président russe Vladimir Poutine pour envahir l’Ukraine, selon un ancien ambassadeur canadien à Moscou.

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C’est ce qui constituerait la principale différence entre l’invasion russe amorcée jeudi en Ukraine et celle lors de l’annexion de la Crimée en 2014.

«Il n’avait pas encore l’armée aussi développée qu’il a maintenant, mais il ne voulait pas oser occuper plus que 7% du territoire en 2014, parce qu’il avait peur de la réaction occidentale», a expliqué l’ex-ambassadeur Chris Alexander, en entrevue jeudi à LCN.

«Depuis ce moment-là, malheureusement, il nous a vus vraiment échouer en Syrie, échouer avec la crise de la migration en Europe par la suite, échouer plus récemment en Afghanistan. Je pense que ces événements de l’été passé, où l’OTAN, et les États-Unis surtout, ont été humilié vraiment en Afghanistan, ont donné la confiance à M. Poutine de monter l’opération de cette taille qu’on voit maintenant», a-t-il ajouté.

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L’ancien ambassadeur a rappelé que la Russie attaque cette fois-ci sur trois fronts, soit l’est où elle se trouvait déjà «illégalement» depuis huit ans, le nord en utilisant les territoires de la Biélorussie et le sud, près de la région de la Crimée.

«[L’Ukraine] est un grand pays, c’est un pays plus grand que la France, et avec la présence militaire que les Russes sont capables de poser sur le sol ukrainien, ça va être très difficile pour eux d’assurer le contrôle complet du pays», a-t-il avancé.

Face à cet objectif de contrôle de la Russie, M. Alexander croit que les démocraties occidentales doivent montrer «plus de détermination à défendre d’autres démocraties».

«Les Ukrainiens [...] s’apprêtent à un nouveau chapitre de tragédie, mais un nouveau chapitre de résistance aussi», a-t-il souligné.