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Un terrifiant poisson surnommé «diable noir» aperçu à la surface pour la première fois

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Photo portrait de Anne-Sophie Poiré

Anne-Sophie Poiré

11 février à 12h45
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Des chercheurs d’un organisme espagnol sont récemment tombés nez à nez avec un poisson venu d’un autre monde. Ils ont capté près de la surface ce qu’ils croient être les premières images d’une baudroie abyssale, une espèce surnommée le «diable noir» vivant à des centaines de mètres dans les profondeurs de la mer.

Le 26 janvier, une équipe de l’organisation non gouvernementale (ONG) Condrik Tenerife, spécialisée dans la conservation des requins et des raies dans l’archipel espagnol des Canaries, a croisé un rare spécimen qui ne s’aventure presque jamais à la surface. 

À seulement deux kilomètres de la côte ouest de l’île Tenerife nageait dans l’océan Atlantique une baudroie abyssale de Johnson, un poisson qui vit normalement entre 200 et 2000 mètres de profondeur là où la lumière ne peut pénétrer. 

Sur les images publiées la semaine dernière, on aperçoit le diable noir des abysses avec la bouche grande ouverte de laquelle jaillit une barrière de dents acérées. 

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À l'extrémité de sa «canne à pêche» sur le front se trouve un organe contenant des bactéries bioluminescentes, qui fait office d'appât coloré dans les profondeurs de l’océan, afin d’attirer des proies. 

Une première dans l’histoire

L'apparence de ce petit poisson d'une vingtaine de centimètres peut sembler inquiétante, bien qu’il soit inoffensif pour les humains, précise National Geographic. Il s’est simplement adapté à la chasse dans l'obscurité totale. 

Il pourrait s’agir de la première observation enregistrée dans le monde de l’espèce vivante, en plein jour et à la surface, selon l’ONG. 

Seuls des larves, des adultes morts ou des spécimens repérés par des sous-marins lors d'expéditions scientifiques en eaux profondes avaient été étudiés jusqu’à présent. 

Sa présence à la surface demeure ainsi mystérieuse. 

L’équipe de recherche n’est pas certaine de la raison qui a poussé le poisson à s’aventurer si loin des profondeurs de l’océan, mais plusieurs hypothèses sont sur la table. 

Toujours selon National Geographic, le diable noir aurait pu fuir un prédateur ou être désorienté en raison d’une maladie ou d’un courant ascendant. 

Le spécimen est décédé peu de temps après sa découverte. Il a été transporté au musée de la Nature et de l’Archéologie de Santa Cruz de Tenerife pour y être étudié.

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