Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Culture toxique: les gymnastes canadiens interpellent la ministre Pascale St-Onge

Photo Adobe Stock
Partager

Agence QMI

26 octobre 2022
26 octobre 2022
Partager

Plus de 500 gymnastes canadiens ont transmis une lettre ouverte à la ministre fédérale du Sport, Pascale St-Onge, afin que le gouvernement prenne les moyens appropriés pour éliminer les problèmes minant leur milieu sportif.

• À lire aussi: Après Hockey Canada, Ottawa gèle les fonds de Gymnastique Canada

Dans leur message dont le réseau CBC a obtenu copie, les signataires estiment ne pas avoir été entendus jusqu’ici. Il y a environ sept mois, quelque 71 gymnastes avaient dénoncé la culture toxique régnant dans leur sport ainsi que des abus émotionnels, physiques et sexuels commis par des entraîneurs; les présumés actes seraient survenus au moment où certaines victimes étaient d’âge mineur.

Aussi, le groupe Gymnasts For Change Canada demande à la ministre de déclencher une enquête indépendante judiciaire.

«Le manque de réponse adéquate nous envoie un signal selon lequel ces voix ne comptent pas et que leurs expériences ne méritent pas du changement, ont déploré les gymnastes dans leur lettre à l’intention de Mme St-Onge. Leurs voix sont trop bruyantes pour être ignorées et jusqu’ici, leur courage n’a pas mené à des actions concrètes de la part de votre bureau.»

Le cabinet ministériel concerné n’a pas encore réagi relativement à ce dossier.

Publicité

Dénonciation

À la fin mars, des athlètes retraités ou actuels avaient dénoncé l’atmosphère de travail et les pratiques abusives au sein de leur fédération, Gymnastique Canada. À l’époque, ils imploraient la directrice générale de Sport Canada, Vicki Walker, d’«intervenir afin de s’assurer que la prochaine génération de gymnastes canadiens ne sera pas assujettie aux mêmes traumatismes physiques et psychologiques» qu’ils affirment avoir subis.

Selon eux, l’incapacité de la fédération nationale à régler ces enjeux est troublante et l’un des problèmes est le pouvoir détenu par le DG Ian Moss, qui reçoit les plaintes et qui exerce une influence significative sur la carrière des athlètes concernés.

Au lendemain de la publication de la lettre du printemps, Gymnastique Canada avait réagi en ces termes, notamment.

«Nous sommes engagés à poursuivre le travail d’éducation, en plus de défendre des réformes dans l’ensemble du système qui contribueront à nous assurer que tous les athlètes se sentent respectés, inclus et en sécurité à l’entraînement et en compétition dans le sport», a-t-elle mentionné.

«Nous convenons que beaucoup d’autres soutiens doivent être mis en place pour traiter les pratiques non sécuritaires dans le sport. [...] Un organisme externe et indépendant doit être mis en place pour superviser les plaintes [...] et plus de travail doit être engagé pour créer des approches plus humanistes afin de permettre aux participants et aux participantes de s’épanouir, a-t-elle ajouté. Nous sommes du côté des signataires de cette lettre, reconnaissant que nous faisons partie de la solution pour amener un changement positif de culture au Canada et à l’échelle internationale.»

Publicité
Publicité