Critiques d’Olivier Primeau sur les réseaux sociaux: bien plus qu’une simple note pour les restaurateurs


Nicolas St-Pierre
Après avoir testé des dizaines de poutines de partout au Québec depuis 2018, l’entrepreneur et influenceur Olivier Primeau a créé un monstre alors que ses critiques se transforment maintenant presque instantanément en engouement, au grand bonheur des restaurateurs.
Bien qu'il ait commencé ses reviews par hasard, il est aujourd’hui bien conscient de l’impact qu'il peut avoir, même si tout ça reste du pur plaisir.
«Je pense que les gens aiment ça et c’est important pour moi d’encourager les casse-croûtes ou les petits restaurants qui ont des fois besoin d’un petit coup de main. Je n'irai pas faire de critique de pétoncles poêlés à la truffe parce que la majorité des gens, dont moi, vont manger dans un fast-food une fois dans la semaine», a-t-il expliqué au Journal.
Il y a environ deux semaines, Primeau octroyait une note de 9,9, mais cette fois pour un smash burger qu’il a testé au restaurant Mlle Inès du District Gourmet, à Québec. Encore une fois, l’effet a été pratiquement immédiat en attirant des clients à n’en plus finir.
«Un burger, ça reste différent d’une poutine dans une cantine l’été, mais reste que les chiffres d’affaires n’ont jamais été aussi élevés que présentement, c’est vraiment fascinant», explique Laurie-Anne Desîlets, stratège et cofondatrice de l’Agence Vlad qui s’occupe des réseaux sociaux de Mlle Inès.
«Samedi dernier, ils ont dû enlever la possibilité aux gens de commander en ligne parce que l’attente devenait trop longue», ajoute celle dont l’entreprise gère également les réseaux sociaux de Chez Mag, qui a aussi vécu cet engouement après la visite de Primeau en 2023.
L’effet des réseaux sociaux
Les deux s’entendent d’ailleurs pour dire qu’encore aujourd’hui, plusieurs personnes semblent sous-estimer les effets que peuvent avoir les réseaux sociaux, qui sont un levier marketing extrêmement puissant, à condition de bien savoir s’en servir.
«Bien sûr, il n’y aura pas des files interminables pendant des années, mais dans un milieu où il y a beaucoup de compétition, ça va faire en sorte que les gens vont reconnaître ton nom», soutient Laurie-Anne Desîlets.
«Ensuite c’est à la marque de prouver que son produit en vaut la peine. Si les gens sont satisfaits, ils vont recommander et c’est ça l’effet à long terme», précise-t-elle.
Celle-ci explique d’ailleurs que les répercussions se voient également sur les réseaux de l’entreprise. Dans le cas de Mlle Inès, la première vidéo à avoir été publiée suivant le passage de Primeau a complètement explosé en visionnements.
Pas seulement pour les critiques
Amplement conscient de l’effet positif qu’il peut avoir par l’entremise de sa tribune, comme c’est le cas avec ses «reviews de bouffe», Olivier Primeau dit également vouloir s’en servir afin de converser avec sa communauté sur divers sujets.
«J’aime échanger avec les gens et ce n’est pas parce que je dis quelque chose que c’est la vérité absolue, c’est mon opinion, mais que ce soit sur mes reviews, sur la politique ou peu importe, ça permet d’ouvrir un dialogue», explique celui qui, depuis quelque temps, parle régulièrement de l’importance de nos ressources.
«Je veux aussi démocratiser la politique économique un peu parce que je trouve tellement qu’on est mal éduqué là-dessus au Québec», a-t-il conclu, précisant qu’il trouvait cela important comme «beaucoup de gens ne prennent plus le temps de s’informer ou sont mal informés».