Arruda: de plus en plus critiqué, même s'il n'était pas l'ultime décideur

Lorsque Horracio Arruda prenait la parole au début de la pandémie, en compagnie du premier ministre François Legault et de la ministre déchue de la Santé, Danielle McCann, les Québécois ont rapidement constaté le personnage coloré. 

• À lire aussi: En démissionnant, Horacio Arruda est devenu le bouc émissaire idéal

• À lire aussi: Les bons et les moins bons coups du Dr Arruda, selon Mario Dumont

• À lire aussi: Successeur d’Arruda : l’opposition veut participer au choix de son remplaçant

Mais à mesure que la province s’enfonçait dans le fléau de la COVID-19, il semble que le directeur de la santé publique du Québec ait pris de moins de place dans les mêlées de presse, voire dans les stratégies.

C’est ce que croit l’ancien chef du Nouveau Parti démocratique du Canada, Thomas Mulcair.

«J’ai de la sympathie et de l’empathie pour lui. On lui demandait de justifier l’indéfendable», a-t-il lancé à l’émission «La Joute», mardi, sur les ondes de LCN.

Muclair se réfère au propos qu’avait formulé Arruda en vue du temps des Fêtes, lorsqu’il a déclaré que la possibilité d’une explosion des hospitalisations liées à Omicron était «relativement faible» et que le système serait capable de les soutenir – analyse qui a possiblement marqué la fin de la lune de miel avec le même public qui l’a acclamé presque deux ans plus tôt.

«D’un côté, il disait prendre des décisions basées sur la science, mais il avait déjà eu la commande de son premier ministre, qui voulait des partys à 25 personnes à Noël. 

«(La santé publique) savait très bien ce qui se tramait avec Omicron. Là il disait ‘on va aller à 20’ et on lui demandait s’il avait de la science là-dessus. Il répondait ‘c’est à peu près ça’ et c’était le plus loin qu’il pouvait aller (dans sa justification).

«Et là bang! Ça s’est effondré et on a été obligé de tout changer à Noël. C’est ça, le problème.»

Par ailleurs, l’analyste politique Antonine Yaccarini dit avoir eu vent du départ d’Arruda au cours des dernières heures : «Je pense que Monsieur Arruda était fatigué et ça paraissait, a-t-elle d’abord noté. On l’entendait sur la colline parlementaire que c’était bientôt la fin.

«Ça ne sortait pas de nulle part non plus. Toutes les chroniques disaient qu’il était sur la fin.»