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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Critique de «Finalement»: un Lelouch comme on l’aime... ou presque

Kad Merad dans «Finalement» de Claude Lelouch.
Kad Merad dans «Finalement» de Claude Lelouch. PHOTO FOURNIE PAR MÉTROPOLE FILMS DISTRIBUTION
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Isabelle Hontebeyrie

27 mars à 20h
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Kad Merad, Elsa Zylberstein, Sandrine Bonnaire et Michel Boujenah se croisent dans ce Finalement qui ravit les amateurs de Claude Lelouch.

Lino Massaro (Kad Merad) est avocat. Du jour au lendemain, il plaque tout et part sur les routes de France. En chemin, il rencontre une multitude de personnes à qui il raconte n’importe quoi... ou presque. Car Lino s’invente des vies, celle d’un réalisateur de films pornos, de prêtre défroqué, de mari dont la femme s’est suicidée. Mais ces vies sont celles de ses clients, des personnes qu’il a défendues.

Lino est malade, il souffre de dégénérescence fronto-temporale, ce qui lui fait dire la vérité et explique, du moins en partie, sa fugue sur les routes de France, une trompette sous le bras.

PHOTO FOURNIE PAR MÉTROPOLE FILMS DISTRIBUTION
PHOTO FOURNIE PAR MÉTROPOLE FILMS DISTRIBUTION

En petites scènes, Claude Lelouch rappelle ses thèmes familiers: l’amour, la mort, la transmission, l’inlassable répétition de toutes les vies (avec quelques clins d’œil à ses anciens films; je vous laisse découvrir lesquels et pourquoi). Les personnes que croise Lino sont parfois sympathiques, parfois énervantes, mais toutes émouvantes dans leur fragilité souvent mal camouflée – même lorsque les intrigues sont totalement irréalistes.

Étrangement, à travers ces portraits «modernes», Claude Lelouch semble jeter un regard plus que suspicieux sur notre époque actuelle. Le regard qu’il pose sur les femmes (et leur relation avec les hommes) a pris un petit coup de vieux, comme s’il se complaisait dans les souvenirs d’un temps révolu, le parallèle avec la Deuxième Guerre mondiale étant parfois fort maladroit.

Lui en veut-on? Non, car les images et le propos du cinéaste, monument du cinéma français, sont empreints d’une infinie tendresse et d’un amour profond de l’humanité.

Note: 3 sur 5

Finalement arrivera en salle le 28 mars.

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