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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Crise humanitaire à Gaza: «il n’y a aucun endroit sécuritaire»

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TVA Nouvelles

2023-10-13T00:23:09Z
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Plongés dans le noir, prisonniers de leur territoire et coupés de leurs vivres, les civils de Gaza se trouvent dans une importante incertitude, alors que le temps presse pour l’arrivée d’une aide humanitaire qui pour l’instant demeure impuissante.

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En entrevue à l'émission «Le Bilan», le conseiller principal des affaires gouvernementales de l’organisme Save the Children Canada, Patrick Robitaille, explique que le personnel humanitaire mobilisé sur place n’est pas en mesure d’intervenir.

«Les équipes sont présentement terrorisées, elles ne peuvent pas travailler, dit-il. La situation est terrible pour toutes les personnes qui sont présentement à Gaza. On a vu beaucoup d’escalades, mais celle-ci est beaucoup plus terrible que toutes les autres qu’on a vu dans le passé.»

«On ne peut tout simplement pas bouger de façon sécuritaire et de plus en plus, au fur et à mesure que le carburant vient à manquer, les hôpitaux ne peuvent plus faire de diagnostic, on ne peut pas opérer, donner les soins de première nécessité, donner la nourriture», ajoute-t-il.

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Quelque 423 000 personnes sont déplacées à l’intérieur même de Gaza selon l’ONU, qui tente malgré tout d’offrir des zones sécuritaires, en vain.

«Un endroit qui est sécuritaire un jour ne l’est plus la journée d’après, explique M. Robitaille. Il n’y a vraiment aucun endroit sécuritaire. Les gens sont très terrifiés et les enfants en particulier.»

«C’est presque un million d’enfants qui sont à Gaza présentement, continue-t-il. Quatre enfants sur cinq ne voient pas de futur à Gaza. Ils ne se sentent pas protégés ni par leurs parents ni par la communauté internationale.»

Des discussions sont en cours à l’international dans le but d’ouvrir un corridor humanitaire.

«Ça veut dire qu’on garantirait qu’on soit capable de faire bouger les médicaments, le personnel médical et humanitaire, qu’on puisse avoir accès pour donner ces soins de première nécessité et s’occuper des blessés aussi. Même si c’est temporairement, c’est vraiment de ça qu’on a besoin. Chaque heure compte.»

Pendant que ces discussions ont lieu entre les nations, sur le terrain, le temps commence à manquer selon l’expert.

«C’est présentement un enfer où les gens sont complètement isolés et il n’y a pas d’accès aux soins, renchérit-il. Ça peut être de pire en pire au fur et à mesure qu’on n’a pas d’électricité, qu’on n’a pas de services de soins, d’eau potable. Ça s’empire chaque heure. Il y a beaucoup à craindre pour les jours et les semaines qui viennent.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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