Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Crise en Haïti: des Sherbrookois témoins des difficultés du pays

Partager

Amélie Paquette | TVA Nouvelles

2023-03-27T22:36:48Z
Partager

Alors que le chaos règne en Haïti, depuis que des groupes armés ont pris le contrôle d'une grande partie de la capitale du pays, des Sherbrookois d'origine haïtienne assistent, de près ou de loin, à cette misère.

• À lire aussi: Haïti: forcés d’abandonner leur maison à cause de la violence des gangs

• À lire aussi: Un Haïtien sur deux peine à se nourrir, s'alarme l'ONU

Nicolas Demers-Labrousse a été chef de mission pour Médecins du Monde Canada. Celui qui a habité en Haïti pendant près de sept ans a dû quitter le pays il y a quelques mois avec sa famille en raison de la montée de la violence.

«Ce n’est pas de gaieté de cœur que je suis parti. [...] J’ai beaucoup apprécié mon passage en Haïti, mais les derniers mois et la dernière année ont été plus compliqués, a expliqué Nicolas Demers-Labrousse, qui assure que sa vie n’a toutefois jamais été mise en danger. J’ai vu plusieurs collègues avoir des membres de leur famille kidnappés. J’ai vu des violences dans la rue, dans les zones d’intervention qu’on avait de façon assez fréquente.»

Wilson St-Jean, quant à lui, est à Jérémie depuis deux mois et demi, une ville située à près de 300 kilomètres de Port-au-Prince. Le sherbrookois d'origine haïtienne y construit une mini-ferme et une école de métier, avec son organisme Le passage – Maison des jeunes en Haïti. Le climat dans ce secteur est moins tendu, explique-t-il. «Quand on se promène, personne ne va attaquer personne. Il n’y a pas de banditisme. Tout le monde vit correctement.»

Celui qui a quitté Haïti à l’âge de 6 ans est toutefois témoin des souffrances de son peuple.

«Tout coûte énormément cher. Exemple le riz, le spaghetti. Il y a des gens qui n’arrivent pas à manger une fois dans la journée qui viennent chez moi pour que je puisse les aider», a illustré Wilson St-Jean.

Le premier ministre Justin Trudeau a promis, vendredi dernier, que le Canada remettrait 100 millions pour accélérer la formation de policiers haïtiens. Cette aide est saluée, mais il faudra en faire plus, croient les intervenants.

«Il faudra que la communauté internationale soient aussi à l’écoute des acteurs de la communauté civile», a soutenu Nicolas Demers-Labrousse, qui garde espoir, tout comme Wilson St-Jean, que le peuple haïtien retrouve la stabilité dont le pays a besoin.

Publicité
Publicité