Coyotes: aux joueurs et aux proprios de s’en mêler!
Michel Therrien
C’est tellement malheureux ce qui se passe en Arizona. Ça fait plus de 25 ans que le commissaire de la LNH, Gary Bettman, s’entête à garder l’équipe là-bas même si c’est un échec retentissant depuis le début.
Ça fait longtemps qu’on a la preuve évidente que ce n’est pas un marché de hockey. C’est simple : ça ne fonctionnera jamais en Arizona.
La situation ne peut pas durer comme ça éternellement. L’équipe ne peut plus continuer à perdre de l’argent année après année. Garder les Coyotes en vie coûte plusieurs millions de dollars par saison. Ça n’a aucun sens!
Les joueurs et les propriétaires des équipes, qui se partagent les revenus de la ligue à 50-50, doivent être tannés d’encaisser de telles pertes récurrentes. Tout le monde est perdant présentement.
L’Association des joueurs devrait s’en mêler. Ce devrait être le premier mandat du nouveau président, Marty Walsh. Il doit s’attaquer au problème. Il faut absolument qu’il se passe quelque chose dans ce dossier.
Québec mérite de ravoir une équipe
Avec les résultats du référendum tenu cette semaine à Tempe, souhaitons que la LNH est aujourd’hui prête à passer à l’action. Surtout qu’il y a des options sur la table. Il y a d’autres marchés qui peuvent être intéressants à exploiter.
On entend beaucoup parler de Kansas City, de Houston et de Salt Lake City. Atlanta revient aussi souvent comme destination potentielle, mais je ne peux pas croire que cette ville sera de nouveau considérée après le dernier essai raté.
Il y a aussi une dernière solution en Arizona : s’entendre avec les Suns pour partager le Footprint Center, situé au centre-ville de Phoenix. L’amphithéâtre devrait toutefois être rénové pour être adapté aux standards de la LNH.
Bien sûr, il y a également la possibilité de déménager les Coyotes à Québec. Ce serait une nouvelle extraordinaire pour toute la province. En plus de recréer l’excitante rivalité avec Montréal, le retour des Nordiques ferait en sorte d’ajouter du personnel québécois dans la LNH, qui se fait de plus en plus rare.
Québec mérite de ravoir une équipe. Je l’espère de tout cœur, mais dans la situation actuelle, j’imagine que la LNH voudra garder les Coyotes dans l’Ouest pour préserver l’équilibre entre les deux associations.
Juste la moitié...
Justement, parlons maintenant des finales d’association, qui s’amorceront jeudi dans l’Est et vendredi dans l’Ouest.
C’est un exploit de se rendre au troisième tour des séries, mais il ne faut pas perdre de vue que c’est seulement la moitié du chemin pour atteindre le but ultime : remporter la coupe Stanley. C’est la brutale réalité.
À l’interne, tu sais que ce n’est qu’une étape supplémentaire de franchie et que la tâche sera de plus en plus difficile.
Le plus important est de vivre dans le moment présent et de ne pas trop se projeter vers l’avenir en pensant déjà à la finale et à la coupe.
Au cours de ma carrière d’entraîneur, j’ai vécu l’expérience à deux reprises et obtenu des résultats complètement différents. La première fois, en 2008, alors que je dirigeais les Penguins, nous avions gagné en cinq matchs contre les Flyers.
Nous avions connu un bon départ. Après avoir gagné les deux premiers matchs à la maison, nous avions surpris les Flyers à Philadelphie dans le troisième affrontement. Ils avaient rebondi dans le match suivant, avant d’être éliminés de retour chez nous à Pittsburgh.
De mauvais souvenirs
Je retiens de moins bons souvenirs de ma deuxième participation à la finale de l’Est, en 2014, alors que j’en étais à mon deuxième passage avec les Canadiens.
Après avoir gagné en sept matchs contre les Bruins au tour précédent, à Boston en plus, nous avions perdu en six rencontres face aux Rangers.
La perte de Carey Price dès le match numéro un, blessé par un contact avec Chris Kreider, a malheureusement fait écrouler notre château de cartes. Par la suite, on courait après notre queue sans notre joueur de concession.
On ne saura jamais ce qui se serait produit si Price était demeuré en santé. Comme il était au sommet de son art cette année-là, j’avais confiance qu’on pouvait battre les Rangers, même s’ils formaient une bonne équipe.
La confiance du groupe a été ébranlée après la blessure de Price. Et nos espoirs de coupe Stanley se sont du même coup envolés.