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L'article provient de TVA Nouvelles

COVID-19: la Corée du Nord aurait demandé l’aide de la Chine

AFP
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Agence France-Presse

2022-05-19T11:49:29Z
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La Corée du Nord a envoyé trois avions-cargos cette semaine en Chine pour y chercher de fournitures médicales afin de lutter contre l'épidémie de COVID qui prend de l'ampleur, selon les médias sud-coréens.

Pékin, la dernière grande économie à maintenir une politique de «zéro COVID» et lutte contre sa propre vague de COVID, a offert jeudi d'aider Pyongyang.

Malgré l'absence de confirmation officielle de part et d'autre, il semble que la Corée du Nord y ait donné suite, envoyant trois avions-cargo d'Air Koryo à Shenyang pour recevoir des fournitures médicales, a rapporté l'agence sud-coréenne Yonhap New Agency.

Il s'agissait d'avions-cargo de transport IL-76 de fabrication soviétique capables de transporter 50 tonnes de fret, selon le rapport.

Le Nord a choisi la voie aérienne plutôt que la voie terrestre «pour accélérer le transport de gros fret», selon Yonhap, qui cite des sources anonymes.

Le site spécialisé NK News, basé à Séoul, a déclaré jeudi que des images satellites montraient trois avions «correspondant aux dimensions des Il-76 à l'aéroport de Shenyang lundi matin».

D'autres images montrent que les avions ont été «déplacés vers une partie éloignée de l'aéroport de Pyongyang» et indiquent des signes de «marchandises déchargées des avions et stockées», probablement pour éviter toute contamination.

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Des représentants de l'aéroport de Shenyang et d'Air Koryo à Shanghai ont déclaré à l'AFP n'avoir aucune information sur les vols en provenance de Corée du Nord.

Pyongyang a annoncé ses tout premiers cas de COVID la semaine dernière et a depuis signalé près de deux millions de cas de «fièvre» et 63 décès, le virus se propageant parmi sa population non vaccinée.

Depuis le début de la pandémie, initialement détectée en Chine fin 2019, le régime nord-coréen avait rejeté les offres de vaccination de la Chine, de la Russie et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La Corée du Nord, qui a déclaré l'«état d'urgence maximal» face à l'épidémie, a intensifié la production de médicaments antipyrétiques et de thermomètres, notamment, ont indiqué jeudi les médias d'État.

Le nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, bien qu'hostile aux provocations militaires du Nord, a promis qu'il «n'hésiterait pas» à fournir une assistance médicale si Pyongyang acceptait.

Mais le Nord n'a pas répondu à ses offres.

Le système de santé nord-coréen a été classé 193e sur 195 pays par une étude de l'université américaine Johns Hopkins l'an dernier.

Selon les experts, le pays ne dispose d'aucun traitement contre la COVID-19 et n'a pas les capacités pour tester massivement sa population.

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