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L'article provient de Salut Bonjour

Courir l'hiver : astuces, équipement et bienfaits pour braver le froid

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Dominic Arpin

2025-01-12T15:00:31Z
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L’hiver ne dois pas être un prétexte pour ne pas bouger. Plusieurs coureurs et coureuses rangent leurs chaussures l’hiver, pourtant pour Dominic Arpin, c’est la meilleure saison ! 

Il aime la fraîcheur de l’air qu’il respire durant les mois d’hiver. Il aime le son de ses souliers sur la neige et la glace. Il aime même le frimas qui se forme dans sa barbe.

C’est une façon pour lui de défier la température en collant de course et en petit manteau. C’est revigorant, voire même stimulant. Une pilule anti-déprime.

Courir l’hiver a des vertus psychologiques indéniables : comme c’est plus difficile de sortir lorsqu’il fait -10 dehors, c’est bon pour la discipline, ça bâtit la force mentale, la résilience, et ça augmente le sentiment de fierté personnelle et de satisfaction.

Il est conscient que ça demande plus d’effort et de préparation que de courir l’été, mais une fois dehors, le bonheur se fait rapidement sentir!

Qu’est-ce qu’il faut savoir avant de se lancer dans la course à pied hivernale? 

  1. En ville, le pire ennemi est la sloche. Il faut éviter à tout prix de mouiller ses pieds. Sinon, l’expérience peut vite devenir désagréable. Choisissez votre trajet en fonction de cette réalité. Courir sur les trottoirs ou les pistes cyclables est souvent préférable. 
  2. L’air froid et sec de l’hiver peut causer des problèmes aux gens qui rencontrent des difficultés respiratoires. À garder en tête. 
  3. Attention à la glace! Bien sûr, il existe des chaussures avec crampons, on y reviendra, mais il faut adapter sa course comme on adapte sa conduite d’une voiture l’hiver. On évite les freinages brusques et les virages trop secs. Il faut savoir ralentir et rester vigilant. On garde les yeux ouverts pour repérer les surfaces glacées. Faire de plus petites foulées. 
  4. Éviter l’immobilité. Il faut rester en mouvement. Le corps se réchauffe en courant, mais dès qu’on arrête, le froid nous tombe dessus. Il faut donc adapter sa course en conséquence. S’assurer d’avoir un rythme qu’on est capable de maintenir. 
  5. Commencer par de petites sorties autour de la maison pour évaluer vos limites et éviter de vous faire prendre par le froid, loin de la maison. 
  6. Un bon truc est de s’échauffer avant de sortir de la maison en faisant des sauts sur place, ou des fentes, ou des montées de genoux.  
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Est-ce que ça prend un équipement spécifique?

Les chaussures :

Il est fortement recommandé de courir avec des souliers qui ont des crampons. Des souliers de course en sentier vont faire l'affaire. Pour une sécurité accrue, il existe aussi des souliers avec des “pines” de métal qui mordent mieux dans la glace. Personnellement, c’est ce que j’utilise quand je sais que le sentier va être glacé ou encore quand je vais courir en montagne.

Il existe aussi des semelles à crampons amovibles qu’on vient fixer sur la chaussure. Ça permet de courir avec les mêmes chaussures que l’été sans avoir à en acheter de nouvelles. Mais c’est moins confortable.

Les bas :

Il existe une gamme de bas spécialement conçus pour la course hivernale. Il s’agit essentiellement de bas en laine de mérinos un peu plus épais que des bas d’été.

Les pantalons de course :

Ce sont des pantalons moulants avec ou sans doublure à l’intérieur.

L’art du multicouche :

L’erreur est de partir courir avec son gros manteau d’hiver qu’on met pour pelleter ou aller promener le chien. Petit manteau qui coupe le vent et qui respire bien. On met une première couche en dessous, un chandail en laine de mérinos ou en tissu synthétique. Tout sauf du coton. Une petite couche isolante par-dessus ça. C’est tout! On estime qu’on gagne 10 degrés en courant, donc il faut frissonner un peu au début.

Cache-cou :

Avec la tête, le cou est l’endroit d’où s’échappe le plus la chaleur. Le cache-cou est précieux. On peut aussi s’en servir lorsqu’il fait très froid pour se protéger le visage.

Gants/mitaines :

J’adore les gants évolutifs avec une pochette qui se rabat sur les doigts.

Une règle à garder en tête :

Les explorateurs qui vont dans le Grand Nord ont une maxime pour parler des dangers de l’humidité et de l’importance de rester au sec: tu sues, tu meurs. Bon, c’est un peu extrême, mais ce qu’il faut retenir de ça, c’est de ne pas commettre l’erreur de trop s’habiller lorsqu’on court l’hiver. C’est l’erreur numéro un. Si tu as trop chaud et que tes vêtements deviennent trempés, tu es vulnérable aux engelures si la température tombe ou que le vent se lève.

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