Application de rencontre: attention, des pédophiles ciblent les mères célibataires

Agence QMI
Les mères célibataires doivent faire preuve de vigilance sur les applications de rencontre alors qu’une étude aurait révélé que 66 % des hommes ayant commis des abus sexuels sur des enfants utiliseraient ces plateformes, dont 22 % quotidiennement.
«Nos résultats démontrent clairement que les applications de rencontre manquent de mesures adéquates de protection de l’enfance et que les failles sont exploitées par les agresseurs pour cibler les parents célibataires et leurs enfants», a indiqué le professeur Michael Salter, coauteur du rapport, selon «The Independent» mercredi.
L’étude, menée par l'Institut mondial pour la sécurité des enfants Childlight, aurait ainsi révélé que les mères célibataires seraient particulièrement à risque d’être approchées par un pédophile sur un site de rencontre alors que ces derniers profiteraient du manque de surveillance pour entrer en contact avec de potentielles victimes.
Les hommes qui commettent des abus sexuels sur des enfants seraient par ailleurs quatre fois plus susceptibles d’utiliser des sites de rencontre que les non-agresseurs, a relevé le média britannique.
Parmi 5000 hommes interrogés au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Australie dans le cadre de l’étude, 11,5 % auraient admis avoir des sentiments sexuels envers des enfants, alors que 11 % auraient avoué avoir commis des infractions sur des mineurs, selon «The Independent».
«Il n’y a aucune raison pourquoi les méthodes robustes d'identification qu’on utilise dans d’autres secteurs, comme auprès des banques et des jeux d'argent, ne sont pas adoptées par les plateformes d'applications de rencontre», a poursuivi le coauteur, également directeur du Childlight East Asia and Pacific Hub à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud.
Qui plus est, 12 % des utilisateurs auraient reçu des demandes visant à faciliter l’abus sexuel de mineurs – bien souvent leurs propres enfants – au travers d’une application de rencontre, selon une étude distincte de l'Institut australien de criminologie.
«De même, il existe toute une gamme d’outils et de systèmes d’IA capables de signaler les mots et les conversations problématiques qui peuvent et doivent être utilisés», a-t-il martelé.
Le rapport, intitulé «Swipe Wrong» («Mauvais swipe» en français, en référence à l’action de «swiper» à droite ou à gauche pour choisir ou rejeter un partenaire), vise à mettre en garde contre l’exploitation sexuelle des mineurs, qui est devenue une véritable pandémie avec plus de 300 millions de victimes chaque année, selon le média britannique.