Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Coupe du monde: aux portes de l’histoire

Le Maroc pourrait atteindre les quarts de finale pour la première fois

Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, que l’on voit durant l’entraînement des siens de samedi, est conscient que le défi de l’Espagne en sera un très difficile.
Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, que l’on voit durant l’entraînement des siens de samedi, est conscient que le défi de l’Espagne en sera un très difficile. Photo AFP
Partager
Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-12-06T00:58:39Z
2022-12-06T05:37:46Z
Partager

Vous devez passer par la rue Jean-Talon pour vous rendre dans l’est de la ville mardi matin ? On vous suggère d’emprunter un autre itinéraire.

Bon, il y a ces travaux qui bloquent la rue à l’angle du boulevard Pie-IX, mais vous allez surtout traverser le Petit Maghreb et c’est un secteur de la ville qui sera en ébullition.

Le Maroc affronte l’Espagne en huitièmes de finale de la Coupe du monde et aura la chance d’accéder aux quarts de finale pour la première fois de son histoire. La dernière fois que le Maroc était allé aussi loin, c’était en 1986, où il avait perdu contre l’Allemagne de l’Ouest.

« Ils ne peuvent plus rejouer leur match contre l’Allemagne, a souligné le sélectionneur Walid Regragui. On a la chance d’être les seuls à l’avoir fait au Maroc. On ne veut pas avoir de regrets, mais il faut aussi dédramatiser pour ne pas qu’ils surjouent ce match. »

En bonne position

Le Maroc peut prétendre à la victoire sur la simple base des chiffres, mais on sait que ça ne veut rien dire. Il a terminé au sommet de son groupe avec deux victoires et une défaite, pendant que l’Espagne est arrivée en seconde place dans son groupe avec une victoire, une défaite et un match nul.

Publicité

« Ça va être un match très difficile pour nous parce que c’est une des meilleures équipes au monde. Ils ont beaucoup d’ambition et sont dans les favoris pour remporter la compétition », a indiqué Regragui avec respect.

Ces deux équipes, malgré leur proximité géographique, ne se sont affrontées que trois fois, la dernière remontant à la Coupe du monde de 2018 dans un match nul de 2 à 2.

« On a des joueurs qui jouent en Espagne et d’autres qui y sont nés, c’est un pays qui est cher aux Marocains, on aime le foot espagnol », a avancé Regragui, un peu en mode séduction.

Dernier représentant

Pour le Maroc, il y a beaucoup à gagner de ce match et Regragui l’a souligné.

« Pour moi, c’est un sentiment incroyable parce que tout le monde au Maroc veut être ici. On pourrait remplir deux stades avec les gens d’origine arabe, en plus du fait qu’on est aussi la dernière équipe arabe et la dernière équipe africaine en lice. »

Les Espagnols ne sont pas du tout intimidés par l’idée d’être en minorité dans le stade.

« Pour nous, c’est une source de motivation et nous voulons célébrer le football avec les Marocains. Nos pays ont une bonne relation, il y a beaucoup de Marocains qui vivent en Espagne », a indiqué son homologue espagnol Luis Henrique. 

Moins d’expérience

On l’a mentionné, les Marocains arrivent en huitièmes de finale pour la première fois depuis 1986. Walid Regragui n’a pas manqué de le rappeler.

Publicité

« Dans les huitièmes, c’est équilibré, ça se joue sur les détails. Eux, ils ont l’expérience que nous n’avons pas et c’est là que mon staff et moi on va devoir être prêts. »

Il a aussi mentionné que le match contre le Canada lui a permis de mieux cerner son équipe.

« C’était un match particulier parce qu’on voulait la première place et ça nous a peut-être mis un peu plus de pression. J’ai beaucoup aimé la deuxième demie du Canada, c’est celle qui nous a permis de mieux jauger le groupe. »

Les meilleurs

Dans le camp de l’Espagne, après une phase de groupe en demi-teinte, on est prudents face au Maroc, que l’on considère comme très compétent.

« Nous serons aux prises avec l’une des sélections nationales qui sont au sommet en ce moment. C’est une équipe motivée après une phase de groupe absolument extraordinaire », a insisté le sélectionneur Luis Henrique.

Du reste, depuis son sacre en Afrique du Sud en 2010, l’Espagne a trébuché à la Coupe du monde. Elle a été arrêtée en phase de groupe en 2014 et en huitièmes de finale en 2018.

« Je ne m’attarde pas aux résultats, mais je suis convaincu que nous avons plus de mérite que le Maroc. Je ne sais pas ce qu’on est en droit d’exiger », a soutenu Henrique.

Entêté

Le sélectionneur espagnol a aussi fait preuve d’entêtement. Son équipe a été pressée en phase de groupe, mais il entend ne rien changer.

« Nous allons continuer de jouer de l’arrière comme nous l’avons toujours fait. »

Et malgré une seule victoire à ses trois premiers matchs, Henrique estime que son équipe connaît un bon tournoi.

« Nous avons bien joué, outre ces 15 min où nous avons été submergés contre le Japon. »

Publicité
Publicité