Coupable d’avoir lacéré le nouveau conjoint de son ex-copine: il espère de la prison à la maison

Un Montréalais déclaré coupable d’avoir poignardé au visage le nouveau conjoint de son ex-copine continue de dire qu’il n’a rien à se reprocher et espère s’en tirer avec de la prison à la maison, même si la Couronne réclame quatre ans de pénitencier.

«Il maintient sa version de légitime défense en réfutant les voies de fait graves, il perçoit qu’il a été victime d’une attaque et qu’il s’est défendu», a témoigné une agente de probation, ce vendredi au palais de justice de Montréal.

Assis dans la salle d’audience, Soheib Henni Mansour est resté de marbre, alors qu’il revenait à la cour après qu’un jury eut scellé son sort pour une agression survenue en novembre 2022.

Au visage

À l’époque, il avait croisé le nouveau conjoint de son ex-copine. Selon la théorie de la Couronne, il avait alors été chercher dans sa voiture de quoi l’attaquer, l’atteignant au visage à plusieurs reprises.

«Toi et tes amis, vous allez mourir ce soir», aurait lancé Henni Mansour à la victime, selon la preuve de la Couronne.

Il n’est pas clair si l’arme utilisée était un couteau, un bâton de golf ou une canne à pêche, mais quoi qu’il en soit, la victime a été grièvement blessée et continue d’avoir des douleurs, même après deux ans et demi.

«On prétend que tout ça s’est déroulé sur un fond de jalousie puis de vengeance», a expliqué M^e Geneviève Bélanger de la poursuite.

Initialement accusé de tentative de meurtre, Henni Mansour a décidé de placer son sort entre les mains du jury. Et au terme du procès, il a plutôt été reconnu coupable de voies de fait graves.

«Le jury a retenu que M. Henni Mansour avait l’intention de poignarder», a soutenu la Couronne, qui réclame une sentence de quatre ans de pénitencier.

Il continue de nier

C’est qu’à la suite de l’agression, la victime n’a pas travaillé pendant plusieurs mois. Psychologiquement, elle est maintenant méfiante, avec «de la misère à faire confiance aux gens».

La défense, représentée par M^e David Leclair, a pour sa part proposé une sentence de deux ans moins un jour à purger à domicile. Car malgré le verdict de culpabilité, il maintient n’avoir fait que se défendre, car ce serait la victime qui l’aurait attaqué.

Henni Mansour, qui n’a pas d’antécédents judiciaires, a d’ailleurs réfuté la théorie de la poursuite, voulant qu’il ait agi par jalousie, puisqu’il s’était remis en couple à l’époque.

La juge Chantal Tremblay rendra sa décision dans les prochaines semaines.