Corey Perry en terrain connu
Jean-François Chaumont
Corey Perry a gagné la Coupe Stanley en 2007 à sa deuxième saison seulement dans la LNH avec les Ducks d’Anaheim. Il avait 22 ans quand il a brandi le trophée au bout de ses bras.
Perry a patienté longtemps, soit 13 ans, avant d’y retourner une deuxième fois en grande finale. C’était l’an dernier avec les Stars de Dallas. Il y a connu la douleur d’une défaite en finale.
- À lire aussi: Lehkonen réservé par rapport à son but héroïque
- À lire aussi: Pourquoi le Canadien a remporté l'échange Subban–Weber, 5 ans plus tard
Moins d’un an après le revers en six matchs contre le Lightning de Tampa Bay, Perry a encore atteint la plus grande scène possible. Et il aura encore une fois rendez-vous contre le Lightning, mais avec un uniforme différent sur son dos, celui du Canadien à la place des Stars.
« Une autre saison, une autre finale contre Tampa, a dit Perry avec un sourire en coin au lendemain de la victoire de 1 à 0 du Lightning dans le septième match contre les Islanders de New York. C’est un peu différent cette année puisque je me retrouve maintenant à Montréal. C’est un autre bon test, le Lightning a une équipe formidable. Ils comptent pratiquement sur la même formation que l’an dernier. Il s’agira d’un beau défi, mais on sera prêts. »
« Sur une note personnelle, je ne ressens pas un sentiment de revanche. C’est une différente année et je joue pour une équipe différente. »
Dans la bulle à Edmonton pour la finale au mois de septembre 2020, Perry avait été l’un des bons attaquants des Stars avec trois buts en six matchs. Seul Joe Pavelski, un autre attaquant expérimenté, avait marqué plus de buts contre Andreï Vasilevskiy avec quatre.
Un message
À 36 ans, Perry sait qu’il lui reste maintenant moins d’années dans le corps même s’il offre encore de très précieux services du CH. L’Ontarien a lancé ce message à ses plus jeunes coéquipiers à l’aube de cette finale contre Tampa.
« Il ne faut rien tenir pour acquis, a-t-il rappelé. J’étais dans le vestiaire après le dernier match et j’étais à côté d’Eric Staal. Eric me disait qu’il n’a pas atteint la finale depuis 2006 l’année où il avait gagné avec les Hurricanes. Je l’ai regardé et je lui ai dit que j’avais aussi attendu longtemps avant d’obtenir une autre chance l’an dernier et maintenant cette année. Je suis arrivé dans la LNH à un jeune âge. J’ai gagné à ma 2e saison avec les Ducks (2007). Je pensais y retourner souvent. Mais tu ne peux pas toujours garder la même équipe avec un plafond salarial. Ça change rapidement. Comme groupe, on en a parlé. Il faut vivre le moment et avoir du plaisir. Tu ne sais jamais quand la prochaine chance surviendra. »
Sortir en gagnant
Brendan Gallagher se retrouvait à la gauche de Perry lors de la visioconférence. Comme son coéquipier, le numéro 11 a parlé d’une chance unique.
« La chose la plus importante, c’est de savoir que c’est difficile d’atteindre cette étape. J’en suis à ma 9e saison dans la LNH et je vivrai une finale pour une première fois. On veut en profiter. Il y a eu de bons et de mauvais moments au cours des neuf dernières saisons. On a un bon groupe et on croit en notre équipe. On voudra tout laisser sur la glace. On veut être fier de l’effort. Et on aimerait finir ça avec le gros trophée dans nos bras. »
Le 14 octobre dernier, Gallagher a réitéré sa confiance envers le Tricolore en paraphant une prolongation de contrat de six ans et 39 millions. Si un salaire annuel moyen de 6,5 millions pouvait servir d’argument béton, le courageux ailier droit a toujours dit qu’il voulait surtout gagner à Montréal.
« Pendant les négociations, je me posais une seule question et je me disais que je voulais sortir de cette ligue comme un gagnant, a-t-il souligné. J’ai toujours cru en ce groupe. Je savais qu’on avait du caractère et de bons joueurs. On a ajouté des pièces importantes au cours des derniers mois. On y croyait encore plus. Il y a eu des hauts et des bas cette année, mais on n’a jamais perdu confiance. On voit maintenant le potentiel de cette équipe. »