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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

«Convoi de la liberté»: les contrevenants seront expulsés, dit Marchand

Le convoi de camionneurs qui s’amène à Québec devra respecter les règles

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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2022-02-02T14:06:19Z
2022-02-03T05:00:00Z
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Le maire de Québec avertit que sa patience envers les manifestants du convoi de camionneurs « aura des limites » et que ceux qui ne respecteront pas les règles devront s’attendre à être expulsés.

• À lire aussi: «Convoi de la liberté»: aucun camionneur ne pourra se garer devant l’Assemblée nationale

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Bruno Marchand adopte une attitude ferme devant ceux qui se dirigeront vers Québec avec l’intention de paralyser la capitale.

« Ça va dépendre de comment ils agissent », affirme-t-il en entrevue au Journal.

« S’ils ne respectent pas les règles, s’ils écœurent les citoyens, entravent l’accès aux services publics, l’accès aux commerçants et empêchent les véhicules d’urgence de passer, ça va être tolérance zéro. Dans la mesure où ils ne respectent pas les règlements, on parle d’expulsion. »

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« Jammer la ville »

« Jammer » ou « staller » la ville, comme le manigancent certains, « c’est inacceptable », tranche le maire. « Ils ne peuvent pas manifester en “jammant” la ville. »

De la même façon, il avise dès maintenant que Québec ne tolérera pas des gestes comme on en a vu à Ottawa : un mépris des règles sanitaires dans les lieux publics, des journalistes qui se font intimider, par exemple.

« On ne peut pas écœurer les gens, se mettre à deux pouces de leur face, leur faire des doigts d’honneur. La police peut pas être partout, mais on s’attend à du respect. Et c’est mieux ainsi pour leur cause. »

Message entendu

Il se dit rassuré par le fait que le message est entendu par les organisateurs de la manifestation, qui se présentent comme pacifiques.

« C’est la meilleure nouvelle qu’on peut avoir pour l’instant. On va juger l’arbre à ses fruits. »

M. Marchand répète que le droit de manifester est important. « Ils ont le droit d’exprimer leurs opinions. »

Mercredi, le directeur de police adjoint a affirmé que le stationnement serait interdit devant le parlement.

Le maire a bon espoir que cette consigne sera respectée. « Les rues sont contrôlées par le Carnaval et ça ne changera pas. » 

En effet, le Carnaval de Québec prend justement son envol en fin de semaine, et il occupera les lieux autour de l’Assemblée nationale.

Fête importante

Pour Bruno Marchand, cette grande fête est importante – il ira d’ailleurs y faire un tour – et il ne craint pas qu’elle soit ruinée par la présence des protestataires.

« C’est un des Carnavals les plus attendus de son histoire, à cause des règles sanitaires et du passage qu’on vient de vivre. On a le goût de retrouver un peu de lumière. »

Québec est habituée aux manifestations, dit le maire, qui vante la qualité de son service de police, lequel agira dans l’intérêt supérieur des citoyens et des commerçants, est-il convaincu.

Mais rien n’est exclu dans les plans de match de la police, y compris la possibilité de bloquer d’autres rues si la situation l’exige.

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