CONTRACEPTION: démêler le vrai du faux
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En 2019, on a souligné le 50e anniversaire de la mission Apollo 11, dont l’équipage s’est posé sur la lune pour la toute première fois... mais saviez-vous qu’au Canada, on a aussi célébré un 50e anniversaire tout aussi important? En effet, c’est en 1969 que la contraception est devenue légale au pays. Un bond de géant pour les femmes! On fait le point sur les différents types de contraceptifs qui s’offrent à nous – et on déboulonne quelques mythes au passage.
Aujourd’hui, les femmes peuvent prendre des décisions éclairées quant aux options de contraception qui s’offrent à elles lorsqu’elles deviennent sexuellement actives, et choisir celle qui s’adapte le mieux à leur style de vie. Ça n’a pas toujours été le cas! On est vraiment choyées», lance d’emblée Julie Poirier, infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne.
Si nous avons aujourd’hui une panoplie d’alternatives – et accès à une foule d’information! – il n’est pas toujours évident de faire des choix éclairés en matière de contraception. Par exemple, la majorité des femmes (61 %) s’accorde pour dire que la pilule est aussi efficace qu’un contraceptif intrautérin (CIU, qu’on appelle couramment stérilet), selon une récente étude menée par la firme Léger pour Bayer. La réalité est que les CIU sont efficaces à 99 %, alors que la pilule n’est efficace qu’à 91 % lorsqu’elle est utilisée de manière habituelle. «Les CIU sont les moins connus, les moins utilisés, mais pourtant les plus efficaces», selon Julie Poirier, qui rappelle au passage qu’une Québécoise sur deux ignore même l’existence de cette méthode de contraception.
Qu’est-ce qui explique que les CIU sont encore à ce point méconnus des femmes? Une partie de la réponse réside dans le fait que la popularité de la pilule ne les incite pas à chercher d’autres options. «La pilule contraceptive est souvent prescrite plus rapidement, puisque les jeunes femmes viennent à leur rendez vous avec cette idée en tête. On néglige donc parfois la discussion sur les autres méthodes.»
De plus, certains mythes tenaces persistent à propos des CIU, notamment en ce qui a trait à la douleur que peut causer la pose d’un tel dispositif et à ses effets secondaires. «Tous les contraceptifs, que ce soit la pilule, les CIU, le timbre cutané, etc., peuvent potentiellement générer des effets secondaires, mais cela ne veut pas dire qu’on les développera, puisque chaque femme réagit différemment. Quant à la pose du CIU, j’ai rencontré plusieurs patientes qui reconnaissaient après coup avoir stressé pour rien! Ajoutons qu’il est faux de penser que cela fait plus mal si on n’a pas eu d’enfants.»
Ultimement, la clé est de bien s’informer et de ne pas hésiter à en discuter avec des professionnels de la santé, que ce soit un médecin ou une infirmière. «Je recommande de fouiller un peu au préalable. Il existe plusieurs sources d’information créées par des organismes professionnels et des sites comme unecontraceptionpourmoi.ca, un guide parfait pour commencer vos recherches... et poser les bonnes questions la prochaine fois que vous rendez visite à votre médecin!», conclut Julie Poirier.
Pour trouver plus de renseignements sur vos choix de contraception visitez unecontraceptionpourmoi.ca ou parlez-en à votre médecin