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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

FEQ: explosive Halsey sur les Plaines

Halsey en concert en février. L’artiste américaine a refusé l’accès aux photographes de presse, lundi soir, sur les Plaines.
Halsey en concert en février. L’artiste américaine a refusé l’accès aux photographes de presse, lundi soir, sur les Plaines. Photo d'Archives, AFP
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

11 juillet 2022
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Vous doutiez que Halsey puisse attirer du monde sur les plaines d’Abraham et surtout qu'elle pouvait les faire vibrer? Elle n’a eu besoin que de deux chansons pour confondre les sceptiques, lundi soir.

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Arrivée avec près d’une demi-heure de retard sur scène pour une raison inexpliquée, l’artiste américaine de 27 ans s’est fait pardonner son manque de ponctualité en soulevant le parterre dans le temps de le dire. 

Elle était déchaînée. À genoux, balançant la tête comme un chanteur de métal, avant de sauter avec l’énergie d’une athlète, elle a lancé son concert avec une explosive Nightmare, ponctuée de jets de flammes, pendant que ses admirateurs hurlaient. 

Elle a ensuite tenté quelques mots en français, une stratégie toujours gagnante sur les Plaines. «Je dois travailler mon français. Je ne suis pas québécoise, désolée, mais j’essaye.»

Le ton était donné. Pendant Castle, elle a pris une pause pour demander aux festivaliers de sauter avec elle. La réponse enthousiaste du public l’a ravie. 

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«C’est la plus belle foule que j’ai vue dans ma vie. Même pas proche», a-t-elle affirmé, avant de dégainer l’électrisante Easier Than Lying, premier titre de la soirée pigé dans son excellent album de 2021, If I Can’t Love, I Want Power, bijou de pop industrielle créé avec Trent Reznor (Nine Inch Nails). 

Même si les Plaines étaient loin d’être aussi bondées que pour les visites de Maroon 5 et Luke Combs, une foule plus que respectable s’est déplacée pour voir ce dernier concert de la tournée de Halsey. 

Certains sont partis avant la fin, mais la vedette n’en avait cure. Elle a même pris soin de remercier les gens qui ne connaissent pas sa musique d’avoir fait acte de présence.

En tout cas, ceux qui étaient massés devant la scène, du côté de l'admission générale, ne l’ont jamais lâchée et ont chanté avec elle toute la soirée. Gasoline, en particulier, a été le théâtre d’une émouvante communion vocale.

Halsey était sous le charme. Sous le charme des fans et de Québec. «Je peux m’imaginer vivre ici. Vous êtes chanceux ici, c’est une ville magnifique qui m’apaise.»

Forte proposition

Avec sa musique, le soin apporté à la mise en scène ou l’utilisation de la pyrotechnie, Halsey a présenté la proposition artistique la plus forte à mi-chemin du FEQ 2022.

Cette première visite à Québec a été l'occasion de découvrir une artiste qui n'a rien de la chanteuse pop unidimensionnelle. Bien sûr, des titres qui ont obtenu un grand succès radiophonique, comme Without Me, ont rallié les troupes, mais elle a aussi montré qu’elle peut tenir son bout avec aplomb dans un créneau rock alternatif (You Asked For This) ou pop punk (Honey). 

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En plus, elle semble avoir tous les talents. Tantôt à la guitare, tantôt à la basse, Halsey s’est aussi faite dessinatrice en direct en chantant Be Kind

Sa reprise de Running Up That Hill, la chanson de Kate Bush ressuscitée par la série Stranger Things, a aussi été l'un des beaux moments de ce concert, qui s’est terminé avec une féroce interprétation de I’m Not a Woman, I’m a God, pendant que des feux d’artifice éclataient au-dessus de la scène. 

Lights: électrique 

L’Ontarienne Valerie Anne Poxleitner, alias Lights, n’était pas venue à Québec depuis 2014. De quoi s'ennuyait-elle?  

L’énergique Ontarienne Lights a créé une forte impression avant la venue de Halsey.
L’énergique Ontarienne Lights a créé une forte impression avant la venue de Halsey. courtoisie Philippe Ruel/Festival d'été de Québec

«Du fromage en grains qu’ils vendent à la caisse au Couche-Tard», assure-t-elle. 

Ce serait une bonne idée qu’elle ne se prive plus de fromage aussi longtemps, dorénavant. 

Servies avec une énergie belle à voir en s’accompagnant souvent à la guitare, ses chansons électros pop-rock avaient le mordant nécessaire; on pense à des titres comme Siberia, à l’éclatante Batshit ou à Okay Okay, pour nous garder accrochés du début à la fin et nous donner le goût de la revoir plus tôt que tard. 

En outre, elle n’a pas froid aux yeux. À la fin de son tour de chant, devant sa plus grande foule en carrière, Lights a décidé d’aller à la rencontre des festivaliers en se tenant en équilibre debout sur une barrière, avant de les remercier avec la seule phrase qu’elle connaît en français: «Merci, mon petit loup.»

Comment lui résister? 

Cannons: jusqu’au bout

Dépêché sur scène en début de soirée, le groupe américain Cannons a failli nous perdre, mais il a su finalement garder notre attention. 

Le groupe Cannons a inauguré la soirée.
Le groupe Cannons a inauguré la soirée. Marcel Tremblay/Agence QMI

Après un départ prometteur sur l’air de Shadows et Ruthless, après laquelle la chanteuse Michelle Joy a remercié la foule d’être venue crier «fuck you», leur indie pop aux mélodies un brin redondantes nous a plongés dans une certaine torpeur. 

Qu’à cela ne tienne, Cannons a relevé ses manches et a terminé en force en gardant pour la fin la chanson aux 96 millions d’écoutes sur Spotify et qui a changé leur vie: Fire For You.

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