Conduite en état d’ébriété: l’Ontario propose une suspension de permis à vie
TVA Nouvelles
La province canadienne souhaite imposer de plus grandes conséquences pour les conducteurs en état d’ébriété qui causent un accident mortel. Cette nouvelle réglementation devrait influencer le Québec à agir, selon un organisme.
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Cette décision pourrait ainsi réduire le nombre de collisions mortelles engendré par l’alcool en Ontario.
C’est un choix applaudi par le groupe MADD Montréal (Mothers Against Drunk Driving, soit «mères contre la conduite en état d’ivresse» en français). «Nous sommes très contents», souligne leur porte-parole, Theresa-Anne Kramer, LCN.
L’organisation demande depuis très longtemps d'obtenir un accord pour de plus grandes sanctions. L’une d’entre elles concernait l’antidémarreur, un appareil électronique qui empêche un véhicule de démarrer dès qu'il détecte la présence d'alcool dans l'organisme du conducteur.
Des accusés de conduite en état d’ébriété utilisaient ce concept pour prouver leur non-culpabilité, dans des cas où l’équipement était dysfonctionnel.
Un modèle à suivre pour le Québec?
Mme Kramer réitère que le Québec devrait emboîter un pas similaire. «On milite depuis très longtemps pour avoir la même chose que toutes les autres provinces, c’est-à-dire des sanctions administratives à 0,05 % [de taux d’alcool dans le sang]», explique-t-elle.
En Colombie-Britannique, par exemple, le nouveau taux établi aurait prouvé que le nombre d’accidents mortels est descendu de 50 %, selon la porte-parole.
Le Québec est la seule province à garder son taux maximum à 0,08 %. Le gouvernement avait refusé la motion au mois de février 2024.
Une décision qui est décevante pour le groupe MADD Montréal. «On voit que ça fonctionne partout dans le monde, comme en Allemagne», souligne Mme Kramer. La limite d’alcoolémie est également de 0,05.
«Pourquoi est-ce qu’on ne le fait pas aussi pour le Québec? C’est quoi le problème? Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’amuser, ça veut dire qu’il faut planifier d’avance quand on revient chez nous. Tout le monde serait en sécurité et on réduit le nombre de décès», déclare-t-elle.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.